EXCLU Que devient Bastien Bricout, le mentaliste de Secret Story 4 ?

Il a participé à Secret Story en 2010 (saison 4 remportée par Benoît Dubois). Bastien Bricout était l'un des habitants de la Maison des Secrets. Si depuis, il se fait plus discret, le charmant blond fourmille de projets. Il s'est confié en exclusivité à Purepeople.

Vous avez participé à la saison 4 de Secret Story. Quel souvenir en gardez-vous ?

Comme je le dis souvent, c'étaient les meilleures vacances payées. A l'époque, j'avais 22 ans. C'était une sacrée aventure, j'en ai d'excellents souvenirs. C'était une parenthèse qui a ouvert des portes derrière. Si je n'avais pas fait ce jeu, ça n'aurait pas été aussi évident d'avoir ces portes ouvertes, donc je suis bien content d'avoir participé.

Comment aviez-vous vécu l'enfermement ?

Ça s'est fait en plusieurs étapes. Au début, on est dans une euphorie. Tout est propice à ce qu'on ne sente pas l'enfermement. Mais avec le temps... On connaît tout le monde et tout par coeur. Donc le temps devenait long. En plus, je suis allé jusqu'au bout et ils avaient ajouté une semaine de plus cette saison. Douche froide quand on nous l'a annoncé.

Êtes-vous en contact avec des candidats de votre saison ?

Principalement Robin. C'est devenu un super ami. On essaie de se voir quand on peut et on prend régulièrement des nouvelles l'un de l'autre. Il y a pas mal d'années, on est partis en Chine ensemble. On s'est revu dernièrement au Portugal. J'ai aussi des contacts avec Stéphanie et John.

Votre secret était "Je suis mentaliste". D'où cette passion est-elle née ?

A l'âge de 16 ans, j'ai commencé à me passionner pour les sciences du comportement, surtout sur le fonctionnement du cerveau. J'ai commencé par le mentalisme de spectacle. J'adorais l'idée d'essayer de trouver des espèces de trucs pour un peu entrer dans la tête des gens pour faire des tours. Je suis vite tombé sur des livres qui parlaient d'hypnose et de PNL (Programmation Neurolinguistique) et j'ai commencé à être fasciné par tout ça. Que le bouquin soit intéressant ou pas, il fallait que je le lise pour apprendre. Comme j'étais à l'internat à l'époque, ça me permettait d'expérimenter sur mes collègues de chambrée si je puis dire.

Etes-vous toujours mentaliste aujourd'hui ?

Pas du tout. J'ai eu un cabinet d'hypnothérapie et de psychothérapie jusqu'en 2013. Mais j'ai fait un burn-out. J'étais tellement accaparé. Je faisais du business en ligne, j'avais mon cabinet de thérapie et j'avais écrit mon deuxième livre qui s'appelle Manipuler, pourquoi et comment. C'était trop d'un coup. Et je sentais que j'avais écumé le truc à fond, car cela faisait seize ans que j'étais dedans. Cette phase-là m'a permis de prendre du recul. Je me suis demandé si j'avais encore envie d'échanger mon temps contre de l'argent. Au final, j'ai tout focalisé sur mon activité en ligne. Donc j'ai développé mon activité sur Internet à partir de 2013. Je le fais encore aujourd'hui. Je fais ce qu'on appelle de l'affiliation. Je suis un intermédiaire entre une offre et un besoin. Par exemple, si une personne achète quelque chose sur Amazon et qu'elle est passée par mon site, je vais toucher des commissions. Au final, je suis devenu expert là-dedans. Donc il y a un peu plus d'un an, j'ai écrit mon livre sorti en janvier (J'ai choisi d'être libre, pourquoi pas vous - éditions Albin Michel). Ça reprend ce que je fais, mais pas que. L'objectif, c'est de montrer qu'on peut être plus libre et de montrer comment ça fonctionne. J'en suis bien fier. Et depuis le début d'année, j'ai mon organisme de formation. Etant donné que j'ai quinze ans d'expérience, l'objectif c'était de transmettre. J'ai aussi lancé ma chaîne YouTube et je suis plutôt content.

Votre burn-out vous a donc fait grandir ?

Ça permet de prendre du recul, de savoir ce que je voulais réellement. Je voulais prendre plus de temps pour moi et pour voyager avec ma femme. La liberté, c'est vraiment le truc le plus important. Ce passage m'a ouvert les yeux sur tout ça. Il faut le voir comme quelque chose de positif.

Sur votre site, vous dévoilez que vous êtes hypersensible. Pouvez-vous nous en dire plus ?

C'est ce qui me permet d'avoir le côté observateur qui peut me servir dans la vie. J'ai cette capacité à laisser l'organisme capter un peu ce qu'il se passe. Mais la contrepartie, c'est qu'émotionnellement on est plus affecté qu'une personne qui est plutôt imperméable. Si on ne se protège pas dans certaines situations, on peut être plus affecté que quelqu'un d'autre.

Vous êtes en couple avec une jeune femme prénommée Aurélie. Comment vous-êtes vous rencontrés ?

Au mois d'octobre, ça va faire vingt ans qu'on est ensemble. On s'est rencontrés au lycée et on ne s'est plus quittés. Même quand j'étais dans Secret Story, on était ensemble. On a vécu plein d'histoires.

Quel est votre secret ?

A partir du moment où on sait que dans une relation, il n'y a jamais rien de parfait et qu'on construit quelque chose de profond avec des valeurs communes, je pense qu'on est sur la bonne voie déjà. Dans la vie, plein de choses évoluent. Ce n'est jamais un long fleuve tranquille, mais il faut être ensemble pour les bonnes raisons. La clé c'est qu'on comble quelque chose chez l'autre et que l'autre comble quelque chose chez nous. On s'apporte quelque chose.

Avait-elle bien vécu votre notoriété ?

Parfois c'était un peu compliqué, donc il faut l'appréhender. Mais tout s'est bien passé. A l'époque, c'était surtout un peu compliqué dans la rue. J'étais souvent arrêté et elle se transformait en photographe officielle. Parfois elle me regardait avec des yeux du genre : 'Il faut vraiment qu'on y aille, je n'en peux plus.' (rires). Quand on en reparle, ça nous fait sourire.

Vous avez beaucoup voyagé tous les deux. Quel a été votre voyage le plus marquant ?

C'est trop difficile, je dois avoir fait environ 45 pays. Il y a des endroits qui nous ont marqué pour plein de raisons différentes. On a vu l'extrême pauvreté, on a vu des paysages incroyablement beaux. Aux Philippines par exemple, on avait fait une espèce de croisière. On s'est retrouvés au milieu d'îles vierges de monde. On dormait à la belle étoile sur des îles paradisiaques où il n'y avait personne. On a fait mille trucs. Quand on bouge, on prend le temps. On reste un mois dans le pays.

Avez-vous connu une mésaventure qui vous restera à jamais en tête ?

On s'est retrouvés dans les émeutes au Sri Lanka quand le pays était complètement endetté. Il n'y avait plus d'électricité ni rien. On a vécu deux tremblements de terre aussi : le dernier énorme qu'il y a eu à Hawaï en 2018 et un au Pérou en pleine nuit. Ma femme était à peine réveillée, moi j'étais en panique. Elle m'a dit que ça allait passer alors que tout le monde était dehors. C'était 6,2 sur l'échelle de Richter et celui d'Hawaï était à plus de 7. Le plus impressionnant, c'était les répliques. Ça bouge tout le temps. Il y avait de la lave partout, des hélicoptères, des camions... On recevait des messages d'alerte disant de quitter rapidement la zone.

Vous vous êtes mariés et avez accueilli le 8 décembre 2023 votre premier enfant. Un garçon prénommé Clovis. Comment a-t-il changé votre vie ?

Waouw, ça a tout changé. Pendant la grossesse, on se fait des idées sur tout. On essaie de se préparer mais en fait, on n'est jamais prêts. Et on doit accepter d'apprendre un nouveau rôle dans notre vie. La seule chose que l'on peut faire, c'est de faire de notre mieux. Ça bouleverse une vie, c'est difficile de trouver les mots. Mais c'est trop bien. Même si nos nuits ne sont pas complètes, on s'en fout parce que le reste est trop bien. On voit l'évolution, les interactions sont de plus en plus nombreuses. C'est chouette.

Quel genre de papa êtes-vous ?

Un papa gaga. J'ai déjà envie de le trimballer partout avec moi. L'an prochain, on va passer un mois au Texas. J'ai envie de le voir avec un petit chapeau de cow-boy, qu'il puisse kiffer avec nous. J'ai hâte que tous ses vaccins soient faits et qu'on puisse en profiter.

On sait que l'arrivée d'un bébé peut avoir un impact sur le couple. Est-ce votre cas ?

Non, ça va. Ca va faire vingt ans qu'on est ensemble donc, même s'il y a un gros changement, on se connaît par coeur. Ça ne change rien du tout.

Quels sont vos projets ?

Faire découvrir le plus de pays à mon fils. Qu'il ait cette appétence pour la découverte, qu'il voit d'autres cultures. Au niveau professionnel, de continuer à développer mon activité. Et je prends beaucoup de plaisir à enseigner, à partager mon savoir. Mon objectif, c'est que plein d'autres réussissent dans cette voie. Qu'ils puissent travailler où ils veulent, quand ils veulent et comme ils le veulent. C'est ma philosophie.

Regardez-vous cette nouvelle saison de Secret Story ?

Je n'ai pas du tout regardé. Je n'ai rien contre l'émission ou les candidats, mais ça fait quatorze ans que je l'ai faite, je suis passé à autre chose. J'ai d'autres intérêts. Et je pense qu'à l'époque, l'émission n'était pas tout à fait la même. Il n'y avait pas les réseaux sociaux comme aujourd'hui. Il y avait plus de spontanéité. Au fur et à mesure des années, certains sont venus avec plus de calculs. Il y avait un peu moins d'authenticité. Parfois, on me propose des choses, mais je ne suis plus là-dedans. J'aime bien être dans ma petite bulle, c'est ma vie aujourd'hui.

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