Lina (15 ans) a disparu le 23 septembre alors qu'elle allait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche pour prendre un train et retrouver son petit ami Tao à Strasbourg. Pour ce faire, elle devait marcher trois kilomètres le long d'un chemin peu rassurant, bordé par des voitures. Plusieurs témoins l'ont aperçue et un homme ne revient pas en arrière sur ses déclarations alors que celles-ci n'ont pu être prouvées.

Robert, 72 ans, ne démord pas de ce qu'il a vu. Le septuagénaire continue de dire qu'il est persuadé d'avoir vu Lina dans une voiture. Un témoignage qui a poussé les gendarmes à enquêter. Ils ont effectué des vérifications "en cascade" sur les propriétaires de Clio de couleur bleu qui vivent dans le coin. Mais rien. Pourtant, comme le fait savoir Le Parisien, il en met "sa tête à couper" que Lina était bien dans une voiture de ce type le matin de la disparition. Un véhicule qui allait en sens inverse de la gare selon lui. Il a même précisé que Lina lui avait fait coucou de la main.

Un témoignage déroutant tandis que sur place, une atmosphère de suspicion régnerait comme l'avait dévoilé Paris Match. "Les inconnus sont regardés avec suspicion. Notre Clio - gris foncé- a été prise en chasse par un riverain de Diespach au volant de son énorme 4x4 : 'Vous faites quoi sur ce chemin ? Vous avez une Clio ? J'ai appelé les gendarmes !'", est-il rapporté.

Autre témoignage sorti dans Le Parisien et pas des moindres, celui de l'ancien maire du village Jean-Marc Chiron. Lui qui avait estimé avoir croisé Lina vers 11H15 - elle se rendait à la gare - et être repassé moins de dix minutes plus tard en sens inverse, a refait ses calculs. Grâce aux caméras de vidéosurveillance qui se trouvent devant chez lui, il a fait une découverte qui fait froid dans le dos. "Je ne suis en fait resté qu'une minute chez moi. Il en faut deux pour rejoindre la route, ce qui signifie que j'ai croisé Lina à 11H20, et qu'à 11h25, elle s'était déjà volatilisée", a-t-il déclaré au journal. Tout est donc allé très très vite.