"C'est un attentat !" : Yannick Alléno estime que son fils Antoine n'est pas été tué "de façon involontaire"

Visage emblématique de France 2 depuis de nombreuses années, Laurent Delahousse était une nouvelle fois à la tête du JT de 20h de la chaîne publique dimanche 28 janvier 2024. Comme à son habitude, le journaliste a enchaîné dans la foulée avec la présentation de son magazine dominical baptisé 20h30 le dimanche, où il reçoit chaque semaine différents personnalités qui font l'actualité. Ce jour-là, Laurent Delahousse avait convié le célèbre chef Yannick Alléno sur son plateau. Cependant, ce n'était pas pour parler de ses différents restaurants que le journaliste a reçu le cuisinier dans son émission. Pour mémoire, Yannick Alléno a lancé au mois de septembre 2022 l'association "Antoine Alléno", qui se donne pour mission d'accompagner les familles des victimes de violence âgées de moins de 25 ans, tout en leur apportant un soutien financier, juridique et administratif. Une initiative que le chef cuisinier a prise seulement quelques mois après la mort tragique de son fils Antoine.

Pour rappel, celui qui avait entrepris de suivre les traces de son père derrière les fourneaux a été mortellement fauché par un chauffard dans les rues de Paris en mai 2022, alors qu'il était à l'arrêt sur son scooter. L'homme à l'origine de la mort d'Antoine Alléno roulait alors sous l'emprise d'alcool, de la drogue, mais aussi en excès de vitesse, sans permis, et à bord d'une voiture volée. Interrogé par Laurent Delahousse à ce sujet, Yannick Alléno a une nouvelle fois affirmé qu'il s'agissait d'un "attentat". Il est ensuite revenu sur les premiers instants qui ont suivi la mort de son enfant. "Je suis rentré dans l'ambulance qui m'a conduit à l'hôtel-dieu. (...) On s'est retrouvé dans une pièce grise complètement glauque. Il n'y a plus rien. Même pas un verre d'eau. Juste une chaise déglinguée. Personne pour nous parler. On s'est demandé où était notre enfant, qu'est-ce qu'on faisait là. Puis on est rentré chez nous à 3h du matin", a expliqué le chef, avant de préciser que toute sa famille était présente.

"Le gars avait fait tout ce qui fallait pour tuer Antoine"

"C'est assez dramatique parce qu'on est complètement perdu. On vient de perdre son enfant. Et voilà ça s'arrête là", a-t-il également ajouté. Aujourd'hui, Yannick Alléno se bat pour faire évoluer la législation française, afin de mettre en place un véritable délit "d'homicide routier qui soit considéré comme une infraction autonome". "C'est insupportable d'entendre que votre enfant est mort de façon involontaire. Ce n'est pas vrai. Le cas d'Antoine est flagrant. Le gars avait fait tout ce qui fallait pour tuer Antoine en fait", a finalement conclu Yannick Alléno.