Il a eu plus de 40 enfants avec plus d'une trentaine d'épouses, mais la loi successorale étant ce qu'elle est (le pouvoir passant d'un frère - ou d'un demi-frère - à l'autre, en respectant le droit d'aînesse, parmi les fils du roi Abdoulaziz, fondateur du royaume), c'est au sein de sa fratrie que le roi Abdallah d'Arabie saoudite puise ses potentiels successeurs.
Jeudi 27 mars 2014, le souverain saoudien, âgé de 89 ans, a fait de son demi-frère Moqren Ben Abdel Aziz, actuel 2e vice-président du Conseil des ministres, le prochain prince héritier, en vertu d'un décret du cabinet royal diffusé par la télévision d'Etat. Il sera proclamé souverain "en cas de vacance simultanée aux postes de prince héritier et de roi", selon la décision prise - ou plutôt simplement approuvée, en l'espèce - par le Conseil d'allégeance "à plus des trois quarts" de ses 34 membres, des princes de la famille royale. Un organe qu'Abdallah ben Abdelaziz al-Saoud avait institué en 2006 et qui doit normalement commencer à exercer ses prérogatives à sa mort.
La nomination de Moqren Ben Abdel Aziz n'est pas anodine alors que l'actuel prince héritier, le prince Salmane, par ailleurs ministre de la Défense, est malade et "pourrait décider de ne plus prétendre au trône" en raison de son état de santé, selon une source proche de la cour citée par l'AFP. Ce qui placerait le prince Moqren en position d'occuper le trône à la mort d'Abdallah.
Riche à milliards et figurant parmi les dirigeants les plus influents au monde, grâce à la puissance pétrolière de son pays, le roi Abdallah avait désigné son demi-frère le prince Salmane comme prince héritier en 2012 suite au décès de leur demi-frère le prince Nayef ben Abdel Aziz, un an seulement après sa propre nomination à la mort du prince Sultan.