Cannes 2011 - L'habitué Pedro Almodovar se met au régime !

L'annonce officielle de la sélection des films du 64e festival de Cannes a été faite ce 14 avril, proposant des oeuvres variées en matière de géographie, de génération et de style. Des nouveaux arrivent sur la Croisette comme Maïwenn et Polisse, d'autres sont des habitués. Il y a Lars Von Trier et son Melancholia, qui permettra de croiser peut-être l'une des actrices, Charlotte Gainsbourg (déjà présente en 2009 pour Antichrist de Von Trier également), enceinte de son troisième enfant, sur les marches. Pedro Almodovar, cinéaste espagnol qui a une profonde relation avec Cannes, sera lui aussi de la fête avec La Piel que habito (en compétition).

En 2009, Almodovar avait présenté Etreintes brisées, en compétition, avec Penélope Cruz. Trois ans avant, il était aussi là avec sa muse pour Volver. En 2004, c'était La Mauvaise éducation qui l'avait amené au festival, et, en 1999, il avait présenté Tout sur ma mère. A Cannes, il a ainsi reçu le prix du scénario pour Volver et celui de la mise en scène de Tout sur ma mère. En 1992, il s'est trouvé de l'autre côté, dans la peau de juré (Gérard Depardieu était le président), année où la palme d'or a été remise aux Meilleures intentions de Bille August.

Interrogé sur sa présence pour l'édition 2011, Pedro Almodovar ne cache pas son enthousiasme : "Je vais au festival de Cannes dans l'intention d'y tenir un bon rôle, mais je ne pense pas aux prix. [...] Je suis très content du résultat de La Piel que habito et je suis curieux de découvrir la réaction du public. C'est surtout la réaction du public, de la presse et des distributeurs qui s'occuperont du film dans le monde qui m'intéresse." Avant d'ajouter avec humour : "Sans oublier que Cannes est toujours une bonne occasion pour faire un régime." A l'origine, son film ne devait pas entrer en sélection, le réalisateur souhaitant une sortie mondiale pour ne rien dévoiler du film, mais il n'a finalement pas résister à l'appel cannois.

La Piel que Habito (La Peau que j'habite) se décrit ainsi : certaines personnes abusent sans aucun scrupule de leur immense pouvoir, il y en a d'autres dont l'unique pouvoir réside en leur extraordinaire capacité à lutter pour survivre. La Peau que j'habite raconte le choc entre deux de ces individus : le puissant qui abuse et le survivant qui résiste. Cette oeuvre est basée sur le livre Mygale de Thierry Jonquet.

Pour ce film, Pedro Almodovar retrouve Antonio Banderas, qu'il avait dirigé dans Attache-moi en 1989. Elena Anaya (A bout portant ) et Marisa Paredes (dernièrement à l'affiche des Yeux de sa mère) font également partie de la distribution.

Une belle nouvelle cannoise pour Almodovar, qui avait récemment dévoilé une autre heureuse information : après des discordes avec l'Académie Espagnole du Cinéma en charge notamment des Goya (équivalent ibérique de notre Académie des Arts et Techniques du Cinéma qui remet notamment les César) qui l'avaient poussé à quitter l'organisation, il a fait son retour au sein de l'Académie.