Cannes 2014-rencontres : Marie-José Nat, émue avec ses fils, et Jimmy Jean-Louis

Au menu des rencontres Allociné/Purepeople du 19 mai à Cannes, l'actrice Marie-Josée Nat, primée lors du Festival pour Les Violons du bal en 1974. Elle pose avec ses fils Aurélien, Julien et David Drach, mais aussi avec la comédienne Nathalie Roussel, qui a joué avec elle dans ce long métrage de feu son époux, Michel Drach. Émue de voir ce film dans le cadre de Cannes Classics, elle répond aux questions avec enthousiasme et passion. Le même jour, l'acteur révélé par Lost Jimmy Jean-Louis a lui aussi participé à ce déjeuner sur le plage du Majestic Barrière.

Présenter Les Violons du bal dans le cadre de Cannes Classics a dû être très émouvant...

Marie-José Nat : Évidemment, c'était pour moi une soirée exceptionnelle et émouvante. Vous avez entendu mes fils et nous avons tous eu, bien évidemment, une pensée bouleversante pour Michel Drach qui, hélas, n'est plus là. Mais son film, comme l'a dit Aurélien, est encore d'actualité. C'est un grand film que j'ai revu avec plaisir. L'accueil du public a été follement chaleureux. C'est une belle histoire, un beau film. Nathalie Roussel, qui est ici présente et qui joue dans le film, est devenue un peu notre fille adoptive au fil des années...

Une belle histoire, cette projection des Violons...

Nathalie Roussel : Oui, quarante ans ! Je suis arrivée à Paris à 15 ans et demi et j'ai tout de suite enchaîné avec Les Violons du bal. Marie-José Nat m'a prise sous son aile à partir de ce moment-là. Depuis, elle me protège avec bonheur, amour et attention. C'est vraiment une famille. Et c'est aussi ça, le cinéma. Avec cette projection dans le cadre de Cannes Classics, le film devient immortel. Il a été magnifiquement restauré. Il faut remercier David pour son énergie. La mémoire du cinéma est immortelle.

C'est aussi ça, Cannes. Les cinémas du monde entier. Le passé et le présent...

Nathalie Roussel : Tout à fait ! Et le cinéma est oeuvre de jeunesse. Allez-y les jeunes ! Profitez-en, profitez-en ! C'est tellement délicieux d'être jeune, enjoué, plein d'énergie.

La naïveté peut être dangereuse. Il faut surtout garder la fraîcheur...

Nathalie Roussel : Tout à fait !

Que représente Cannes pour vous ?

David Drach : Cannes représente le plus grand festival du monde. Le film avait été présenté en 1974. Ma mère [Marie-José Nat, NDLR] avait reçu le Prix d'interprétation [pour Les Violons du bal]. C'est une grande émotion de revenir quarante ans plus tard pour célébrer ce film. Toute célébration est magnifique. Mais si on avait été sélectionné par exemple à Venise, cela n'aurait pas eu la même ampleur émotionnelle.

Jimmy Jean-Louis, en dehors de votre film 419 au Marché du film, vous êtes également présent pour le gala que vous organisez...

Jimmy Jean-Louis : Oui, je suis là pour le gala que j'organise le 21 pour la fondation Heart Fund. On avait déjà fait cela l'année dernière. J'avais amené un cardiologue avec moi lors d'un voyage en Haïti il y a quelques années. Il avait réalisé des opérations à coeur ouvert. Nous y sommes retournés par la suite avec une équipe de 25 personnes afin de pouvoir opérer une dizaine d'enfants. On refait un gala cette année pour essayer de récolter des fonds pour cette fois-ci construire un gigantesque bus qui nous permettrait de voyager avec l'équipement nécessaire et aussi faire de la prévention. On commencera par Haïti et ensuite on ira dans d'autres pays. C'est l'objectif.

En tant qu'acteur, vous choisissez aussi des projets pour porter un message. Est-ce dû à votre implication en tant que citoyen ?

Jimmy Jean-Louis : Je viens d'Haïti. Vous connaissez les problèmes aussi bien économiques que politiques et toutes les catastrophes qui ont touché ce pays. Tout ce que je peux faire pour aider Haïti, je le fais. C'est aussi pour cela que j'ai lancé mon organisation Hollywood United for Haiti en 2008. Et on continue toujours notre combat, y compris en synergie avec Heart Fund. Il me semble important de se servir de notre image pour venir en aide à ces causes. Le cinéma te donne un certain pouvoir, une visibilité. Il est important de l'utiliser. Ou plutôt de "bien" l'utiliser. On peut changer beaucoup de choses. Mais tout le monde, y compris vous par exemple, peut s'engager pour aider.

Que représente le Festival de Cannes pour vous ?

Jimmy Jean-Louis : Si on fait partie du milieu du cinéma, c'est un événement à ne pas manquer. On rencontre beaucoup de personnes. Et c'est important pour moi aussi, qui joue aussi bien aux États-Unis qu'en Europe et en Afrique. J'ai aussi des ambitions pour la Chine. Même aux États-Unis, il se peut que je rencontre moins de personnes qu'ici alors que je ne reste que deux semaines ! C'est une semaine incontournable si on est dans le milieu du cinéma.