Cannes 2016 : Isabelle Huppert et Paul Verhoeven acclamés et... vers le palmarès ?

Certains festivaliers de Cannes ont manifesté leur déception face à la sélection des films en compétition. Des films parmi les plus attendus n'ont pas été à la hauteur des (grandes) espérances si l'on en croit les critiques de médias, à l'image de Juste la fin du monde de Xavier Dolan. Pour Paul Verhoeven, réalisateur de RoboCop, les critiques ne cessent d'être positives pour son film Elle : l'ambiguïté du traitement du sujet, la mise en scène et les performances d'acteurs - celle d'Isabelle Huppert, héroïne principale, en première ligne -, sont louées. C'est donc certainement ravis des premiers échos que l'équipe du film assure le photocall ce 21 mai au Festival de Cannes, avant le tapis rouge du soir.

Isabelle Huppert, en route pour un troisième prix d'interprétation cannois après Violette Nozières et La Pianiste, joue de le rôle de Michelle, une de ces femmes que rien ne semble atteindre. À la tête d'une grande entreprise de jeux vidéo, elle gère ses affaires comme sa vie sentimentale : d'une main de fer. Sa vie bascule lorsqu'elle est agressée chez elle par un mystérieux inconnu. Inébranlable, Michèle se met à le traquer en retour. Un jeu étrange s'installe alors entre eux. Un jeu qui, à tout instant, peut dégénérer. Laurent Lafitte, maître de cérémonie cannois, Charles Berling, Virginie Efira (qui a défendu Victoria dans La Semaine de la critique), Alice Isaaz (Un moment d'égarement) et Jonas Bloquet (Elève libre) font partie du casting et sont aux anges.

Subversif, malsain, réjouissant, brillant... Les journalistes déroulent déjà le tapis rouge pour la nouvelle réalisation du trop rare Paul Verhoeven. Le "Hollandais violent" pourrait-il décrocher, à 77 ans, la Palme d'or ? Depuis l'ouverture du Festival en 1992 avec Basic Instinct et sa sulfureuse Sharon Stone, le réalisateur a accompli un long chemin, semblable à nul autre et sans rentrer dans les cases hollywoodiens. Des choix parfois difficiles à faire, des flops qui briseront des carrières (Elizabeth Berkley et Showgirls) des superproductions parfois incomprises (Starship Troopers) mais au final, un talent qui reste toujours intact.