Du beau monde, exclusivement féminin, était réuni pour le lancement à l'Unesco le 22 novembre de l'ouvrage de référence sur la créativité féminine, Le Dictionnaire universel des créatrices. Un travail qui a mis six ans à naître, composé en un coffret de trois tomes, paru aux édition Des femmes. Au fil des lectures, on y apprend tout sur les femmes qui ont marqué leur époque dans tous les domaines : sciences, arts, lettres, techniques, politique, sports, politique, social. Il est disponible dans les librairies depuis le 25 novembre, date de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes.
Un événement auquel l'actrice et icône française Catherine Deneuve a assisté. Elle s'est assise aux côtés des maîtresses d'oeuvre du dictionnaire, Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber encadrées par Edith Cresson, seule femme à avoir jamais occupé en France les fonctions de Premier ministre (PS, 1991-1992), Nicole Ameline, députée (UMP) du Calvados et ancienne ministre de la parité du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin (2002-2004), la réalisatrice Nicole Garcia - qui a dirigé Catherine dans Place Vendôme -, Sonia Rykiel, à qui l'on doit l'illustration de couverture, la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova et l'écrivain Irène Frain, dans le rôle de "madame Loyale". La romancière Christine Orban et les comédiennes Marina Vlady, Bulle Ogier et Emmanuelle Riva ont assisté à ce lancement, tout comme les chanteuses Lio, Juliette Greco et Armande Altaï.
Mireille Calle-Gruber dira de ce dictionnaire : "C'est à la fois un hommage aux femmes célèbres et à celles qui n'ont pas été reconnues." Irina Bokova, citée par Lavie.fr, a déclaré que, pour que la créativité des femmes soit reconnue à l'identique de celle des hommes, "la priorité est l'alphabétisation". La présence de Catherine Deneuve, femme déterminée qui n'a pas la langue dans sa poche, n'est pas une surprise, quand on connaît l'engagement de l'artiste pour des causes qui lui sont chères. En 1971, elle signe le manifeste des 343 affirmant, dans l'objectif d'en obtenir la légalisation, avoir pratiqué l'avortement. En 2004, Catherine Deneuve préside le 10e gala Musique contre l'oubli d'Amnesty international pour soutenir une campagne contre les violences faites aux femmes.