Denis Podalydès est Sarkozy : "Je n'étais pas là pour juger mais pour incarner."
Publié le 10 novembre 2010 à 18:48
Par Mathieu L.
Denis Podalydès est Nicolas Sarkozy dans La Conquête, sorti fin 2011. Denis Podalydès est Nicolas Sarkozy dans La Conquête, sorti fin 2011.© Abaca
Nicolas Sarkozy est incarné par Denis Podalydès dans La Conquête, sorti fin 2011.
Nicolas Sarkozy est incarné par Denis Podalydès dans La Conquête, sorti fin 2011.
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Comme vous le savez, un film a été tourné sur Nicolas Sarkozy, centré sur la présidentielle de 2007 et son accession au pouvoir suprême.
Réalisé par Xavier Durringer (Chok-Dee), écrit par Patrick Rotman et produit par Mandarin cinéma, le tournage de La conquête a démarré à la fin de l'été et s'est poursuivi à la rentrée en région parisienne et à Paris.

Au casting de ce film politique qui s'annonce très alléchant, nous retrouvons Denis Podalydès dans la peau de Nicolas Sarkozy, Hippolyte Girardot dans celle de Claude Guéant, Bernard Lecoq dans celle de Jacques Chirac, Samuel Labarthe dans celle de Dominique de Villepin, alors que Cécilia Attias est jouée par Florence Pernel, Pierre Charon par Dominique Besnehard, et Rachida Dati par Saida Jawad, la compagne de Gérard Jugnot que l'on a pu voir dans Musée haut, musée bas, Rose et noir, et Aïcha, job à tous prix.

Si la sortie du film est prévue avant les présidentielles de 2012 (fin 2011 pour être un peu plus précis), Denis Podalydès - qui incarne un Sarko plus vrai que nature -, a confié une longue interview à l'AFP quant à ce rôle de composition très difficile à incarner. Extraits.

Concernant sa préparation au rôle, le sociétaire de la Comédie-Française déclare : "Il faut d'abord "oublier" qu'il s'agit d'une figure publique - le président de la République en l'occurence - et travailler le personnage comme n'importe quel autre, en étudiant les situations, des données, des détails, jusqu'à ce que le personnage prenne lentement consistance à l'intérieur. (...) Rarement, je pense, on a eu autant d'images d'un homme à disposition."

En ce qui concerne la peur éventuelle de la caricature : "Le danger était constant. J'ai craint sans arrêt de forcer la note et de mettre en avant un quelconque jugement. Je n'étais pas là pour juger mais pour incarner. Le principal écueil, c'était probablement ça, le jugement politique, l'envahissement, dans l'interprétation, de tout ce qui se dit, se pense, se répand en fait d'opinions, de théories, fausses ou vraies, sur Nicolas Sarkozy."

L'Élysée a-t-elle été présente durant le tournage ? "L'Élysée a laissé le tournage se faire en paix et en toute liberté. Nous n'avons jamais eu aucune pression ou intervention de la part de la présidence de la République. Nous savions que les intéressés étaient au courant, ils s'enquéraient juste de savoir qui jouait leur rôle. Je ne sais pas du tout comment a réagi le président. Le but n'était pas de "se payer" le président, mais de raconter avec le plus de justesse possible ce qu'est aujourd'hui, en France, le monde politique, sa soumission au monde médiatique, ses efforts à la fois pour s'en distinguer et pour toujours y coller."

Adam Ikx

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