Tristane Banon revisionne les passages importants de l'interview de Dominique Strauss-Kahn (sur TF1), sur le plateau du Grand journal de Canal+, le 19 septembre 2011.
La confrontation entre Dominique Strauss-Kahn et Tristane Banon, qui l'accuse de tentative de viol, s'est achevée en fin de matinée ce 29 septembre 2011 selon l'AFP. La jeune écrivaine de 32 ans est arrivée vers 8h30 sur les lieux. Une demi-heure plus tard arrive l'ancien directeur général du FMI, qui revient de quelques jours de repos à Marrakech en compagnie de son épouse Anne Sinclair. Il sort à pied des locaux de la police judiciaire peu après 11h30. La confrontation aura duré deux heures trente. Les journalistes sont tenus à distance de l'autre côté de la rue. DSK, le sourire aux lèvres, monte ensuite dans son véhicule sans faire de déclaration.
La brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) orchestrait cette confrontation, sans les avocats des deux protagonistes, à la demande du procureur afin de boucler ou pas l'enquête préliminaire ouverte suite à la plainte de Tristane Banon. La jeune femme de 32 ans accuse DSK d'avoir tenté de la violer le 11 février 2003 dans un appartement où il lui avait donné rendez-vous pour un complément d'interview.
Depuis l'abandon des poursuites à New York et le retour triomphal de Dominique Strauss-Kahn à Paris marqué par cette intervention si bien préparée sur TF1, Tristane Banon a décidé de répondre par les même armes médiatiques que celui qu'elle accuse : on l'a vue au Grand Journal, on l'a entendue sur RTL ; Tristane Banon s'est montrée à chaque fois déterminée à faire reconnaître son statut de victime. Elle s'insurge enfin que la parole des femmes victimes d'agression ne soit pas respectée et a organisé, pour protester, un rassemblement place du Châtelet à Paris, le week-end dernier.
Que s'est-il passé le 11 février 2003 entre DSK et Tristane Banon ? Elle parle de tentative de viol, il réfute la moindre violence - bien qu'il aurait admis "des avances" lors de son audition du 12 septembre par la BRDP. À l'issue de cette confrontation, la brigade remettra son rapport d'enquête au parquet. Trois possibilités : estimer qu'il s'agit d'une "simple" agression sexuelle et dans ce cas les faits sont prescrits, classer sans suite ou confier le dossier à un juge d'instruction qui ouvrira une information judiciaire.
Si le parquet classait l'affaire, Tristane Banon se constituerait alors partie civile pour saisir automatiquement un juge d'instruction.
La jeune femme sera l'invité du 20 heures de Laurence Ferrari, ce jeudi soir sur TF1.
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