Son canular n'est pas très bien passé ! Vendredi 2 février, l'Inde toute entière est surprise par une mauvaise nouvelle : Poonam Pandey, actrice de seconds rôles mais plutôt populaire (notamment pour des photos de nu qui avaient fait scandale) est annoncée morte par ses agents. Par un communiqué diffusé sur ses réseaux sociaux, ils expliquent en effet que la jeune femme a succombé à un cancer du col de l'utérus, détecté quelques mois plus tôt.
Sauf que voilà, si les médias indiens s'emballent et publient nécrologies et éloges, certains internautes font remarquer qu'ils se rappellent avoir vu la jeune femme sur un bateau à Goa quatre jours auparavant et qu'elle avait l'air d'aller bien. Et ils ont entièrement raison : à peine 24 heures après l'annonce, Poonam Pandey révèle la réalité, elle est bien vivante.
Mais alors pourquoi un tel canular ? Habituée à la provocation, la jeune femme n'hésite pas, en 2011, à promettre qu'elle se déshabillerait si l'équipe indienne gagne la Coupe du Monde de Cricket. Elle est bannie, en 2019, de Facebook, pour des comportements inappropriés et les Indiens dénoncent sa volonté d'avoir voulu attirer l'attention sur elle en simulant sa mort. Mais la vérité n'est pas exactement celle-là.
En effet, la jeune femme a fini par révéler qu'elle avait agi dans le cadre d'une campagne de sensibilisation au cancer. "Je suis vivante. Je ne suis pas morte du cancer du col de l'utérus. Malheureusement, je ne peux pas en dire autant des centaines de milliers de femmes qui ont perdu la vie à cause de ce cancer", a-t-elle notamment expliqué.
Et si le procédé a beaucoup choqué, à tel point que l'All Indian Cine Workers Association a publié un communiqué demandant "des mesures strictes afin que de telles fausses nouvelles ne soient plus diffusées par quiconque", ce canular n'aura pas été inutile puisque des milliers de dépistage contre le cancer du col de l'utérus ont été recensés en Inde.
Et dans un pays où ce cancer est un véritable fléau qui touche plus de 100 000 femmes par an, et où la plupart ne sont détectés qu'à un stade très avancé, c'est plutôt une bonne nouvelle. Que les Indiens sauront probablement lui pardonner rapidement...