Eric Henry arrêté : Le prodige révélé par M6 a-t-il mis le feu à sa boucherie ?

Véritable petit maestro de la boucherie, Eric Henry s'est fait remarquer dans l'émission L'Espoir de l'année sur M6, en novembre 2010. A la tête d'un petit business florissant dans la bourgade de Plouha, dans le département des Côtes d'Armor, Eric Henry, propriétaire de la boucherie Charnel, se retrouve aujourd'hui accusé de complicité de destruction par incendie, de tentative de fraude à l'assurance et de dénonciation mensongère. A-t-il, avec l'aide de deux complices, commandité l'incendie volontaire de son propre commerce pour toucher une forte somme de la part des assurances ? C'est ce qui lui est reproché à en croire les récits concordant de plusieurs témoins interrogés dans cette affaire, selon nos confrères du Parisien-Aujourd'hui en France.

Les faits remontent à la nuit du 21 au 22 septembre : son commerce est dévoré par les flammes... La vidéosurveillance livre sa vérité : il s'agit d'un acte volontaire. Un constat confirmé par l'enquête de gendarmerie de St-Brieuc, qui juge être en possession de "suffisamment d'éléments pour impliquer" Eric Henry. Interpellé mardi 24 février près de Rennes, l'homme s'est contenté d'avouer être à l'origine de précédents faits, qui remontent à juin 2014. A cette époque, Eric Henry faisait déjà la une de la presse locale, affirmant être victime de jalousies, après que sa boucherie haut de gamme a été vandalisée et une partie de son stock de viande, recouvert d'eau de javel. A l'époque, il affirmait faire l'objet de menaces de mort.

Quant à l'incendie, quatre témoins interrogés par les forces de l'ordre livrent une version cohérente qui accable Eric Henry. Celui qui était sacré Meilleur apprenti de France en 2009 et Champion du monde des jeunes bouchers en 2010 est actuellement placé sous contrôle judiciaire. L'enquête se poursuit, tandis que ses deux complices - l'un de ses proches, mis en examen pour complicité et un troisième homme, incendiaire présumé des lieux - ont également été remis en liberté.

Joachim Ohnona