Flop critique, succès public : 10 films attaqués qui ont brillé au box office
Publié le 20 février 2014 à 08:30
Par Samya Yakoubaly | Rédactrice
Cinéphile, elle adore regarder des bande-annonces et des moments historiques à la télévision. Le prochain James Bond ou le discours d’investiture de Barack Obama lui donnent les mêmes frissons.
La bande-annonce du film Les Trois Frères, le retour, en salles depuis le 12 février 2014. En cinq jours, il frôle le million d'entrées, alors que les critiques sont très mauvaises © Allocine
Les Tontons flingueurs de Georges Lautner (1963). Ce long métrage attire 3,3 millions de spectateurs, une belle réussite face au contexte de la critique. Débarquant à l'heure de la Nouvelle Vague, il avait surtout été esquinté par les journalistes. Il faudra attendre que ses répliques entrent dans la mémoire collective pour qu'il acquiert le statut qu'on lui connaît.
Les Visiteurs 2 de Jean-Marie Poiré (1998). La suite du film aux répliques cultes n'a pas convaincu la presse, mais les spectateurs sont venus au rendez-vous : 8 millions ont voulu connaître la suite des aventures de Jacquouille la fripouille et le comte Godefroy de Montmirail. Cependant, c'est moins bien que le premier et Muriel Robin a avoué dans France-Soir : "J'étais à chier
Iznogoud de Patrick Braoudé (2005). Avec 2,5 millions d'entrées, Michaël Youn et le réalisateur ont remporté leur pari face à l'adaptation de la BD de Goscinny et Tabary, face à des critiques pas très enthousiastes. "Pas bon, bâclé comme de plus en plus les superproductions françaises." (Cahiers du cinéma).
Les Bronzés 3 de Patrice Leconte (2005). Avec son sous-titre, "amis pour la vie", la production a clairement joué sur la nostalgie de retrouver cette bande de copains cultes. Ça a marché avec 10 millions d'entrées, côté critique, c'était plutôt : "L'ensemble tient gentiment la route, aidé par quelques répliques vachardes. Mais le charme n'y est plus." (Le Journal du dimanche).
Taxi 4 de Gérard Krawczyk (2007). Le quatrième épisode de la franchise estampillée Luc Besson n'a pas démérité avec 4,5 millions d'entrées. La recette Taxi est visiblement efficace et se cuisine avec facilité. Le Monde dira : "La formule n'en commence pas moins à s'essouffler, sombrant dans le travers de la parodie généralisée."
Astérix aux Jeux Olympiques de Thomas Langmann et Frédéric Forestier (2008). 6,8 millions d'entrées, un beau score pour un film que la critique a qualifié de "plat". Néanmois, c'est la marque "Astérix" qui a attiré les spectateurs et le long métrage n'a pas obtenu beaucoup de bons avis de spectateurs. Ainsi, on est loin, très loin des 14 millions de Mission Cléopâtre.
Coco de et avec Gad Elmaleh (2009). 2,9 millions d'entrées pour le long métrage de l'humoriste, voilà qui a dû le ravir, après avoir lu dans la presse de nombreuses critiques négatives comme celles des Inrocks, Libération, Télérama, TéléCinéObs, Paris Match... Les amateurs du personnage que Gad a créé se sont déplacés pour voir le film, comme ils l'ont fait pour Chouchou.
Camping 2 de Fabien Onteniente (2010). Le retour de Patrick Chirac (Franck Dubosc) - sans Gérard Lanvin - a attiré 3,9 spectateurs dans les salles. "Les vacances sont certes faites pour se reposer, mais Camping 2 de Fabien Ontoniente est horriblement paresseux", écrit 20 Minutes. Qu'importe, l'aventure a marché, même si beaucoup sont revenus parce que le premier avait conquis plus de 5 millions de personnes.
La Vérité si je mens ! 3 de Thomas Gilou (2012). Le troisième opus a attiré 4,6 millions de spectateurs. Une polémique est née du fait que l'accès aux projections presse n'était autorisé aux journalistes que s'ils s'engagaient à faire du film une critique positive... Une situation invraisemblable dénoncée par les critiques de France Info. Pourtant, il n'y avait apparemment pas lieu de cacher le film à la presse, celui-ci n'étant pas, d'après les premiers échos, le navet qu'on pouvait imaginer et se révélant même plutôt sympathique pour un troisième volet.
Les Profs de Pierre-François Martin-Laval (2013). Le Parisien, pourtant généralement clément avec les comédies dites "populaires", écrivait : "Ces 'Profs' et leurs élèves, dont Kev Adams, l'idole des ados, ne méritent vraiment pas la moyenne." Et il n'était pas le seul média à le penser. Le film finira avec 3,9 millions d'entrées, soit le meilleur film français au box office de l'an passé.
La suite après la publicité

L'influence des critiques est régulièrement mise en cause dans le cinéma. Un film "descendu" par la presse peut-il avoir quand même une belle vie au box office ? Les Inconnus - Campan, Bourdon et Légitimus - et leur film, Les Trois Frères, le retour, ne sont pas peu fiers du million d'entrées, alors que les médias, mis à part Le Parisien, n'ont pas aimé le long métrage et l'ont bien fait comprendre. Interrogé par RTL, Didier Bourdon avait déclaré : "On se dit, 'merde, pourquoi ailleurs ils ont adoré, puis là, d'un seul coup, ils n'aiment pas du tout. [...] C'est de la malhonnêteté intellectuelle : dire qu'il n'y a pas d'acteurs, pas de gags [...]. C'est outrancier. On a le droit de ne pas aimer le film, mais dire qu'on a fait ça à la va-vite... [...] Je ne comprends pas ce qu'on leur a fait." L'Inconnu n'est en tout cas pas le seul dans ce cas de figure. Purepeople.com revient sur 10 comédies françaises que la critique plus ou moins négative n'ont pas empêché de briller au box office.

- Les Tontons flingueurs de Georges Lautner (1963). On remonte dans le temps tout d'abord. Ce long métrage attire 3,3 millions de spectateurs, une belle réussite face au contexte de la critique. Débarquant à l'heure de la Nouvelle Vague, il avait surtout été esquinté par les journalistes. Il faudra attendre que ses répliques entrent dans la mémoire collective pour qu'il acquiert le statut qu'on lui connaît.

- Les Visiteurs 2 de Jean-Marie Poiré (1998). La suite du film aux répliques cultes n'a pas convaincu la presse, mais les spectateurs sont venus au rendez-vous : 8 millions ont voulu connaître la suite des aventures de Jacquouille la fripouille et le comte Godefroy de Montmirail. Cependant, c'est moins bien que le premier et Muriel Robin a avoué dans France-Soir : "J'étais à chier."

- Iznogoud de Patrick Braoudé (2005). Avec 2,5 millions d'entrées, Michaël Youn et le réalisateur ont remporté leur pari de l'adaptation de la BD de Goscinny et Tabary, face à des critiques pas très enthousiastes. "Pas bon, bâclé comme de plus en plus les superproductions françaises." (Cahiers du cinéma).

- Les Bronzés 3 de Patrice Leconte (2005). Avec son sous-titre, "amis pour la vie", la production a clairement joué sur la nostalgie de retrouver cette bande de copains cultes. Ça a marché avec 10 millions d'entrées, côté critique, c'était plutôt : "L'ensemble tient gentiment la route, aidé par quelques répliques vachardes. Mais le charme n'y est plus." (Le Journal du dimanche).

- Taxi 4 de Gérard Krawczyk (2007). Le quatrième épisode de la franchise estampillée Luc Besson n'a pas démérité avec 4,5 millions d'entrées. La recette Taxi est visiblement efficace et se cuisine avec facilité. Le Monde dira : "La formule n'en commence pas moins à s'essouffler, sombrant dans le travers de la parodie généralisée."

- Astérix aux Jeux Olympiques de Thomas Langmann et Frédéric Forestier (2008). 6,8 millions d'entrées, un beau score pour un film que la critique a qualifié de "plat". Néanmois, c'est la marque "Astérix" qui a attiré les spectateurs et le long métrage n'a pas obtenu beaucoup de bons avis de spectateurs. Ainsi, on est loin, très loin des 14 millions de Mission Cléopâtre.

- Coco de et avec Gad Elmaleh (2009). 2,9 millions d'entrées pour le long métrage de l'humoriste, voilà qui a dû le ravir, après avoir lu dans la presse de nombreuses critiques négatives comme celles des Inrocks, Libération, Télérama, TéléCinéObs, Paris Match... Les amateurs du personnage que Gad a créé se sont déplacés pour voir le film, comme ils l'ont fait pour Chouchou.

- Camping 2 de Fabien Onteniente (2010). Le retour de Patrick Chirac (Franck Dubosc) - sans Gérard Lanvin - a attiré 3,9 spectateurs dans les salles. "Les vacances sont certes faites pour se reposer, mais Camping 2 de Fabien Ontoniente est horriblement paresseux", écrit 20 Minutes. Qu'importe, l'aventure a marché, même si beaucoup sont revenus parce que le premier avait conquis plus de 5 millions de personnes.

- La Vérité si je mens ! 3 de Thomas Gilou (2012). Le troisième opus a attiré 4,6 millions de spectateurs. Une polémique est née du fait que l'accès aux projections presse n'était autorisé aux journalistes que s'ils s'engageaient à faire du film une critique positive... Une situation invraisemblable dénoncée par les critiques de France Info. Pourtant, il n'y avait apparemment pas lieu de cacher le film à la presse, celui-ci n'étant pas, d'après les premiers échos, le navet qu'on pouvait imaginer et se révélant même plutôt sympathique pour un troisième volet.

- Les Profs de Pierre-François Martin-Laval (2013). Le Parisien, pourtant généralement clément avec les comédies dites "populaires", écrivait : "Ces 'Profs' et leurs élèves, dont Kev Adams, l'idole des ados, ne méritent vraiment pas la moyenne." Et il n'était pas le seul média à le penser. Le film finira avec 3,9 millions d'entrées, soit le meilleur film français au box office de l'an passé.


Quel constat tirer de ces succès ? Les suites de comédies, ou encore les adaptations de bande-dessinées, ont un pouvoir suffisamment attractif pour que les spectateurs décident d'aller les voir, sans forcément s'attarder sur l'avis de la critique. Elle n'a pas bonne réputation quand il s'agit de juger une comédie dite populaire. Mais il serait trop facile de sombrer dans ce genre de cliché. Tout d'abord, Intouchables a conquis une grande partie de la presse qui a fait un très bel écho au film avant sa sortie. Comme quoi, critiques et public peuvent très bien marcher main dans la main. Ensuite, certaines comédies comme Les Bronzés 3 peuvent-être désavouées des années plus tard par les acteurs du film eux-mêmes... Preuve que les "come-backs" sont toujours attendus, mais pas forcément une bonne idée avec le recul.

Samya Yakoubaly

La suite après la publicité
La suite après la publicité
À propos de
Mots clés
People France Cinéma Box-office Argent
Tendances
Voir tous les people
Sur le même thème
Stéphane Séjourné attaqué pour ses fautes de français à l'oral : la raison derrière ce problème dévoilée
Stéphane Séjourné attaqué pour ses fautes de français à l'oral : la raison derrière ce problème dévoilée
16 janvier 2024
Révélations César 2024 : Virginie Efira à tomber en mini-robe satinée, sans Niels mais avec un jeune acteur au succès fou
Révélations César 2024 : Virginie Efira à tomber en mini-robe satinée, sans Niels mais avec un jeune acteur au succès fou
16 janvier 2024
Les articles similaires
Jean-Jacques Goldman porte bien son nom, un homme en or : il a refusé un sacré pactole pour la bonne cause
Jean-Jacques Goldman porte bien son nom, un homme en or : il a refusé un sacré pactole pour la bonne cause
25 mars 2024
Elsa Lunghini très riche à 17 ans, elle a fait un achat impensable avec son "pécule" débloqué
Elsa Lunghini très riche à 17 ans, elle a fait un achat impensable avec son "pécule" débloqué
22 novembre 2023
Dernières actualités
VIDÉO Catherine Ringer et Fred Chichin : ce célèbre Inconnu a deviné un secret sur leur fils avant même sa naissance play_circle
VIDÉO Catherine Ringer et Fred Chichin : ce célèbre Inconnu a deviné un secret sur leur fils avant même sa naissance
21:43
Veronika Loubry, son chéri Gérard Kadoche en pleine bataille contre la maladie : un stade 4 mais des nouvelles très rassurantes
Veronika Loubry, son chéri Gérard Kadoche en pleine bataille contre la maladie : un stade 4 mais des nouvelles très rassurantes
21:28
Dernières news