Franck Ribéry descend Raymond Domenech : ''Il m'a raconté des conneries''

Demain, mercredi 6 février, l'équipe de France affrontera en amical l'Allemagne, redoutable adversaire à la jeunesse déroutante. L'occasion pour les ouailles de Didier Deschamps de faire leurs preuves et de confirmer leur excellent match nul face à l'Espagne dans le cadre des qualifications au mondial brésilien de 2014. L'occasion pour Franck Ribéry d'un match spécial, lui qui évolue depuis 2007 au Bayern Munich et connaît bien la plupart de ses adversaires qui évoluent sous les mêmes couleurs...

Habituellement peu disert, l'attaquant tricolore s'est confié au quotidien L'Équipe, n'éludant aucune question. Il revient ainsi sur la relation houleuse qu'il a entretenue avec Raymond Domenech, qui avait descendu Franck Ribéry dans ses confessions, l'accusant d'avoir "pourri le groupe" avec son attitude de "diva susceptible"... Des propos incompréhensibles pour Kaizer Franck : "Franchement, son livre... J'ai tellement pris que plus rien ne m'atteint. Mais je ne comprends pas. Je me suis dit qu'il avait pété les plombs. C'est un entraîneur avec qui je n'ai jamais eu de gros problèmes. Il rigolait toujours avec moi, me disait que j'étais le plus important du groupe. Et derrière, il me tue. (...) J'ai eu le sentiment d'avoir été pris pour un con. Il m'a fait tout un cinéma. Que je joue ou pas, ce n'est pas le problème. Le problème, c'est qu'il m'a raconté des conneries. (...) Je n'ai pas envie de lui parler, je n'ai pas envie de le voir."

Aujourd'hui, les relations avec Didier Deschamps sont bien plus apaisées, et notre milieu offensif vise les 100 sélections avec le maillot frappé du coq. Un maillot qu'il a toujours porté avec fierté et dont il déplore la symbolique perdue auprès des jeunes sélectionnés. Il pointe notamment du doigt le manque de reconnaissance et de respect, prenant exemple sur l'Euro 2012 et les frasques de ses différents représentants dont Ti Franck ne citera jamais les noms : "A l'Euro, certains n'étaient pas conscients de ce qu'est l'équipe de France. Pour eux, c'était une équipe normale. Tu y es, c'est bien. tu n'y es pas, ce n'est pas grave. Ceux-là n'ont pas conscience de la chance de porter ce maillot. (...) A une époque, moi non plus je n'étais pas sûr d'être retenu. A l'annonce de chaque liste, j'étais devant la télé. Excité comme pas possible. (...) Maintenant, quand ils marquent quatre ou cinq buts, ils revendiquent une place."

Entre deux déclarations d'amour à l'équipe de France et les sélectionneurs Didier Deschamps et Laurent Blanc, qui lui ont redonné confiance au même titre que son entraîneur au Bayern Jupp Heynckes, celui qui reste mis en examen dans l'affaire Zahia s'est dit heureux de vivre en Allemagne et d'appartenir à un club comme le Bayern Munich. "Je suis très heureux. J'ai tout ici. (...) Pour ma famille, le club est aux petits soins. Ma fille aînée a 7 ans, elle parle allemand. La petite s'y met. Mon fils est né ici, juste à côté. J'espère terminer ma carrière au Bayern", explique-t-il ainsi, lui qui se verrait bien s'installer en Bavière après la fin de sa carrière : "Avec ma femme, on se pose la question. On a acheté une maison ici. Je vais avoir 30 ans. Avec trois gosses, tu es obligé de te poser. Je dois penser à leur avenir. L'école, ça n'a jamais été mon truc. Mais mes enfants, ils sont organisés. Ma fille de 7 ans, elle sait que ça me fait plaisir quand elle me ramène des A."