C'est pour la saison 2 de la série Tunnel, qui débarque sur Canal+, que le Britannique Stephen Dillane, partenaire de la Française Clémence Poésy, fait l'objet du portrait de la quatrième de couverture de Libération, ce 14 mars. A contre-coeur, il se verra toutefois interrogé sur un autre show : Game of Thrones (qui revient pour une 6e saison le mois prochain) et son rôle de Stannis Baratheon, qui "brigue le royaume cornaqué par une sorcière lubrique" d'après Libé.
"On est obligé d'en parler ?", lance-t-il lorsqu'on lui demande de revenir sur l'aventure GOT. "Je ne regrette pas d'avoir fait Game of Thrones mais je n'ai rien à en dire. Je ne comprenais ni la série, ni son succès quand j'y participais. L'expérience a été très bizarre, elle m'est passée sous le nez. Pour qu'un rôle me plaise, il faut que je puisse m'y intéresser un peu, ce qui n'était pas vraiment le cas. J'étais un peu dépassé par les événements." Attention spoiler pour ceux qui ne sont pas à jour : il confirme qu'il ne reviendra pas, même "sous la forme ectoplasmique". Pas très heureux à l'idée d'en parler, pourquoi alors a-t-il accepté de tourner pour cette grosse machine qu'il décrit comme "difficile" : "Entre autres, pour l'argent."
Celui qui avait été choisi par Michael Winterbottom en 1997 pour jouer dans Welcome to Sarajevo - "C'était mon meilleur rôle, non ? Après ça, tout s'est détérioré" - n'a étrangement jamais tourné pour Ken Loach et Mike Leigh, mais a campé le mari de Nicole Kidman dans The Hours. Il vit désormais dans le Sussex avec sa femme, actrice de théâtre et directrice d'une compagnie, et leurs deux enfants de 24 et 17 ans. L'un d'eux se lance dans la comédie : "Ça doit être tentant pour un jeune qui vit avec des parents qui ont l'air de ne rien faire et d'être tout le temps à la maison ! C'est pourtant un métier difficile... mais pas comme de conduire un bus."