Gérard Depardieu enterré par Les Inrockuptibles : la une choc !

Si son histoire d'amour avec Les Inrockuptibles aura été de courte durée, Audrey Pulvar a décidé de frapper un grand coup pour le dernier numéro du magazine avant son départ. La future ex-directrice générale en charge de la rédaction a choisi d'enterrer Gérard Depardieu. La une présente un magnifique portrait de l'acteur et cette accroche : "1948-2013 C'était Depardieu."

Sous le feu de l'actualité depuis un mois, Gérard Depardieu a soulevé de vives réactions en annonçant son départ pour la Belgique, puis en obtenant un passeport russe des mains de Vladimir Poutine. Depardieu félicite à longueur d'interviews le chef d'État pour la "belle démocratie" qu'est la Russie, des déclarations qui ne manquent pas de faire grincer les dents de beaucoup. Tout le monde y va de son commentaire, y compris dans le monde du cinéma où s'affrontent ceux qui le défendent et ceux qui l'accablent comme Philippe Torreton. Consacrant un dossier à l'affaire, Les Inrockuptibles ont frappé fort pour la couverture de leur prochain numéro en kiosques mercredi 16 janvier. Dans son dernier édito, Audrey Pulvar annonce son départ aux lecteurs et justifie cette accroche qui ne manquera pas de marquer les esprits : "Aux Inrocks, nous aimons Depardieu, l'acteur. Le génie. We love Gégé ! Nous avons décidé de le lui dire aujourd'hui, malgré notre désarroi devant ses dérives et parce qu'il est toujours mieux de se souvenir des belles choses... Ça aide, à faire son deuil." Cet extrait semble promettre un édito plutôt tendre à l'égard de l'acteur qui tranche avec le choix éditorial de la couverture.

Si le magazine rock enterre le plus grand acteur français - comme l'avait fait Technikart avec Thierry Ardisson en 2003, mais avec l'accord de l'animateur -, Gérard Depardieu n'a pourtant pas renoncé au septième art. Il est attendu dans le long métrage d'Abel Ferrara inspiré de l'affaire de DSK. Un film qui pourrait faire grand bruit tant le réalisateur de Bad Lieutenant est réputé pour n'avoir peur de rien et surtout pas de taper là où cela fait mal.