Gérard Depardieu, "vieux con" qui s'assume : "Cannes, c'est complètement porno"

Pas besoin de forcer Gérard Depardieu pour obtenir des déclarations choc. Si l'acteur se dit agacé que ses propos soient constamment repris ici et là, il n'a pas hésité à donner (à nouveau) son avis très entier sur divers sujets lors d'une interview accordée à Nice Matin.

Venu présenter Tour de France à la Quinzaine des Réalisateurs, Gérard Depardieu a notamment partagé son opinion sur l'image qu'il a du Festival de Cannes. Le légendaire comédien français, qui en a vu passer, des éditions, croit savoir que trop de choses ont changé sur la Croisette. Cannes n'aurait plus le même charme qu'avant. "Rocco Siffredi monte les marches, ou deux-trois nanas avec des robes à la con, et l'on ne parle que de ça, les images abreuvent toutes les télés", déplore l'iconique comédien. Il poursuit : "Je ne veux pas parler comme un vieux con, même si j'en suis un, mais c'est complètement porno. Cannes ne mérite pas ça."

Il y a deux ans, Depardieu faisait le buzz lors de la présentation de Welcome To New York. Pas fier d'avoir participé à "de la merde", l'acteur ne s'en cache pas, ce film, c'était "champagne et cocaïne". "Ces films à la con sont des espèces de petits hold-ups faits par de mauvais bandits. J'y suis allé parce qu'il y avait Abel Ferrara", assure le comédien au média local.

Au cours de l'interview, Gérard Depardieu a également eu quelques mots sur le phénomène contestataire Nuit Debout, qu'il considère comme "anecdotique". "Que ça s'appelle 'Nuit Debout' ou 'Assis sur la cuvette des chiottes', c'est pareil", lâche-t-il, indifférent. S'affirmant "pas poli ni sensible" mais plutôt "vivant", Depardieu n'a pas peur des cons. "Quand je ne peux pas les éviter, eh bien je les subis", avoue-t-il avec fatalité, même s'il ne cherche pas à fuir dans l'absolu. Loin de vivre comme une star, le charismatique Gégé vit plutôt comme un ermite, loin des villes. "Quand on m'emmerde, je gueule. Ou je pars", confie-t-il, en rebondissant sur son exil en Russie et notamment son amitié avec Vladimir Poutine, dont il dit qu'il "a pu être antipathique". "Comme l'a été Sarkozy au début", rajoute-t-il.

Citoyen du monde assumé, Depardieu a également révélé, en parlant du road-movie musical Tour de France (dans lequel il donne la réplique à un rappeur, Sadek), avoir été "converti à quinze ans, pendant deux ans" à l'islam, "par pure philosophie", dit-il...

Christopher Ramoné