Irene Kane : Mort de l'actrice du Baiser du tueur de Stanley Kubrick

L'actrice Irene Kane, héroïne du film de Stanley Kubrick, Le Baiser du tueur, mais également auteur utilisant le nom Chris Chase, est morte le 31 octobre des suites de son cancer du pancréas, chez elle à New York. Selon The Hollywood Reporter, sa nièce n'a pas souhaité préciser son âge.

Irene Kane était le nom de scène de l'artiste, qui se fera distinguer plus tard pour son travail d'écrivain et journaliste, reprenant son nom, Chris Chase. Elle a travaillé pour CBS et CNN, a écrit régulièrement pour le New York Times et a signé en tant que coauteur de nombreuses biographies : Rosalind Russell, Betty Ford, Alan King et Josephine Baker. Elle a également écrit des mémoires : How to Be a Movie Star - A Terrible Beauty is Born ("Comment devenir une star - une terrible beauté est née").

Avant ce parcours dans le monde des mots, Irene Kane-Chris Chase a commencé en tant que mannequin, apparaissant pour, entre autres, Vogue. Elle obtiendra le rôle de Gloria Price dans le film de Stanley Kubrick en 1955, un polar intitulé Le Baiser du tueur (Killer's Kiss). Son personnage est celui d'une danseuse dans un club miteux qui tente d'échapper à son patron (Frank Silvera), sauvée par un boxeur (Jamie Smith).

Stanley Kubrick avait 26 ans quand il s'est lancé dans la réalisation du Baiser du tueur, un long métrage dont le budget s'élevait à 40 000 dollars : "Le jeune réalisateur qu'il était m'avait convaincue de jouer le rôle féminin, m'expliquant que j'allais devenir une star du cinéma, et j'ai pensé que c'était peut-être mieux que de trouver un vrai travail chez Dunkin' Donuts", racontait Chris Chase au Los Angeles Times en 1999, une semaine après la mort du cinéaste à 70 ans. Elle est aussi apparue dans Naked City ou encore Que le spectacle commence (All That Jazz).

En 1962, Irene Kane avait épousé le producteur de télévision Michael Chase, fils de la dramaturge Mary Chase à qui l'on doit la pièce Harvey, adaptée en 1952 au cinéma avec James Stewart. Elle laisse derrière elle son frère, le neuroscientifique Paul Greengard marié au sculpteur Ursula von Rydingsvard, sa soeur Linda, son neveu Glen et sa nièce Ainslie.