Juan Manuel Fangio est décédé à 84 ans le 17 juillet 1995. Enterré dans sa ville natale de Balcarce, en Argentine, ses restes ont été exhumés sur ordre de la justice pour un test ADN le 7 août 2015 dans le cadre de la procédure en reconnaissance de paternité d'Oscar Espinosa.© Abaca
Dans un à deux mois, on saura formellement si, oui ou non, Juan Manuel Fangio a eu un enfant. Voire deux. Comme prévu, suite à la demande de test de paternité formulée par l'ancien pilote amateur Oscar Espinoza, fils d'Andrea Berruet qui fut durant deux décennies la compagne de la légende argentine du sport automobile, les restes de Fangio ont été exhumés vendredi 7 août 2015 en vue de tests ADN.
Le quintuple champion du monde de Formule 1 (1951, 1954, 1955, 1956 et 1957), décédé le 17 juillet 1995 à l'âge de 84 ans, reposait depuis ses obsèques dans sa ville natale de Balcarce, à un peu plus de 400 km de Buenos Aires. Le ministère de la Justice argentin, qui a annoncé la nouvelle de l'exhumation sur son site internet, a précisé que les analyses seraient effectuées à la morgue du cimetière de cette commune d'un peu moins de 50 000 habitants où se trouvent un circuit et un Musée de l'Automobile baptisés d'après l'enfant du pays, qui avait d'ailleurs légué à la fondation de ce dernier tous ses biens. "Tout s'est déroulé normalement et nous attendons des résultats dans 30 à 60 jours", a pour sa part commenté Oscar Scarcella, l'avocat d'Espinosa, dans une déclaration rapportée par l'AFP. Dans un dossier séparé, un certain Ruben Vazquez a également demandé un test de paternité, indique par ailleurs l'agence de presse.
Issu d'une fratrie de six, Juan Manuel Fangio, victorieux de 24 Grands Prix sur 51 disputés entre 1948 et 1958, n'a jamais été marié et n'a pas, officiellement, eu d'enfant (NB : également pilote à succès, Juan Manuel Fangio II est son neveu). Oscar "Cacho" Espinosa s'était manifesté dès l'an 2000 comme étant le fils du champion : "Oui, c'était mon père", déclarait-il cette année-là au quotidien sportif argentin Olé, lors d'un entretien accordé dans son commerce, un comptoir de paris sportifs et de jeux de hasard à Cañuelas, dans la province de Buenos Aires. "Tant de temps a passé, mieux vaut oublier", avait-il toutefois admis avec amertume, confessant au journaliste que c'était un "sujet difficile". Aujourd'hui âgé d'environ 70 ans, il avait pourtant entrepris dès 2008 des démarches auprès d'un tribunal de la capitale argentine pour faire reconnaître la filiation et pouvoir utiliser le patronyme de Fangio, qui fréquenta sa mère pendant 20 ans, avant leur séparation en 1960.
Le dénouement est en vue.
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