Lalla Salma du Maroc: Aux petits soins pour Moulay Hassan et Valérie Trierweiler

Ce sont des images qui n'avaient pas encore été diffusées : le 3 avril 2013, dans les jardins luxuriants du palais royal de Casablanca, au premier des deux jours de la visite d'Etat du président français François Hollande et de sa compagne Valérie Trierweiler au Maroc, hôtes et invités contemplent avec attention la maquette d'une station d'épuration qu'ils doivent dans la foulée inaugurer ensemble.

A quelques heures du somptueux dîner de gala que Sa Majesté le roi Mohammed VI offrira à ses invités d'honneur, marqué tant par un discours cordial et enflammé du souverain marocain que par l'élégance de son épouse la princesse Lalla Salma, le cortège apparaît détendu. Au premier rang, très chic dans son costume anthracite assorti à celui de son père le roi et portant également la cravate, le jeune prince héritier Moulay El Hassan a sur le visage cet air sage qu'on adore lui voir, comme récemment lors des commémorations en l'honneur du regretté roi Hassan II ou, plus simplement dans le monde de l'enfance, en protecteur pour sa petite soeur Lalla Khadija au moment de son 6e anniversaire. De plus en plus impliqué dans la vie officielle du royaume, le prince Moulay El Hassan, qui aura 10 ans le 8 mai 2013, observe avec sérieux la réplique de cette fameuse station d'épuration de la Mediouna, province du Grand Casablanca, où l'innovation est en marche. Avec sa douceur naturelle, sa mère la princesse Lalla Salma, qui aura elle 35 ans le 10 mai, se partage volontiers et avec aisance entre les questions de son fils et les égards dus à Valérie Trierweiler, un peu à l'écart du choeur des diplomates.

Les deux femmes, d'une sobriété à l'unisson (trench camel pour la princesse consort, tailleur pantalon sombre pour la compagne du chef d'Etat français), venaient de prendre contact à l'occasion de la cérémonie d'accueil officielle présidée par Sa Majesté le roi Mohammed VI. Auparavant, le monarque était allé en personne accueillir ses visiteurs sur le tarmac de l'aéroport Mohammed V, secondé par son fils le prince héritier Moulay El Hassan et son frère le prince Moulay Rachid. Une fois arrivés au palais, outre la princesse Lalla Salma, les princesses Lalla Meryem et Lalla Hasna, soeurs aînée et cadette du souverain, ont pris part au protocole de rigueur pour la réception d'un chef d'Etat étranger, ainsi qu'à la ratification de nombreuses conventions de coopération bilatérale entre le Maroc et la France touchant des domaines variés (formation, droits des femmes, technologie, agriculture, pisciculture, environnement, emploi, énergie...), puis à cette séquence de découverte de la maquette. En soirée, elles revêtaient des atours des grands soirs pour le banquet officiel.

Jeudi, au deuxième jour de leur visite, François Hollande et Valérie Trierweiler, voilée comme il se doit - non sans élégance, de surcroît -, ont eu le bonheur de visiter la Grande mosquée Hassan II, présentée comme l'édifice religieux le plus haut du monde avec son minaret de 200 mètres, avant de quitter Casablanca pour rallier Rabat. Là, ils ont eu l'occasion de se recueillir au mausolée Mohammed V où reposent les défunts Mohammed V et Hassan II. Puis François Hollande s'est lancé dans le programme marathon qui l'attendait dans la capitale marocaine, recevant en audience le chef du gouvernement islamiste Abdelilah Benkirane, intervenant devant le Parlement, etc., tandis que les membres de sa délégation rencontraient d'autres interlocuteurs. Point d'orgue de cette visite officielle, son allocution finale en conférence de presse a ponctué sans heurt le séjour, lui donnant l'occasion de saluer chaudement les progrès du Maroc, à divers égards (notamment sur la voie de la démocratie) et de louer les "relations fécondes" entre les deux pays, qu'il avait déjà exacerbées avec le roi Mohammed VI lors du dîner de la veille. Seul hic pour le chef de l'Etat français : malgré la brièveté de la conférence de presse (17 minutes), il n'a pas échappé aux questions sur l'affaire Cahuzac, sujet qu'il avait soigneusement esquivé à Casablanca. Juste le temps d'affirmer qu'en dépit du "choc considérable", "ce n'est pas, selon ses propos rapportés par LeMatin.ma de nature à ébranler la confiance dans tout le gouvernement et le remettre en cause".