"Nicolai remercie ses amis et connaissances d'avoir offert un sens à sa vie." Dans ces quelques mots d'un père endeuillé, sobres et extrêmement forts à la fois, toute une tragédie familiale : le prince allemand Nicolai de Schaumburg-Lippe est mort du sida à l'âge de 27 ans début décembre, rapporte le magazine germanique Bunte, près de vngt-cinq ans après le décès de sa mère Susanne Seidensticker de la même maladie. Infectée au cours d'une transfusion sanguine, elle avait transmis à son fils le VIH à sa naissance en 1989, avant de s'éteindre en 1992, à l'âge de 31 ans.
Le prince Nicolai a succombé le 4 décembre 2016 et ses funérailles ont eu lieu dix jours plus tard au cimetière de Senne (Sennefriedhof) à Bielefeld, où famille et amis proches, en comité restreint, ont célébré sa trop courte existence. "Il savait qu'il allait mourir, alors il a pu dire au revoir à tous ses proches et organiser lui-même ses obsèques. Il avait écrit une lettre pour remercier ses proches", a confié une des personnes présentes à l'issue de l'émouvante cérémonie.
Son père, le prince York de Schaumburg-Lippe (56 ans), cousin du prince Alexander qui est le chef de la Maison princière allemande, a fait paraître un faire-part de décès bouleversant le 10 décembre, lui qui formait dans les années 1980 un couple phare de l'aristocratie allemande avec Susanne, héritière d'une grande entreprise du textile qu'il avait épousée en 1986. "De mon vivant, je cherchais la paix et tantôt nous nous trouvions, tantôt on me la prenait. Maintenant, nous nous sommes retrouvés", disait pour Nicolai la notice nécrologique, signée de son père, dont il avait hérité sa passion pour l'automobile, et de son parrain Richard Cordes, avec son nom, sa date de naissance et la date de sa mort.
Puis, le 14 décembre, jour des obsèques, c'était au tour de ceux qui se sont occupés de lui dans la maladie, sa "famille de soins" comme l'écrit Bunte, d'exprimer leur immense chagrin et leur "amour éternel" dans la rubrique nécrologique : "L'amour que tu nous as donné restera à jamais dans nos coeurs. Tu méritais tellement d'être aimé. Tu mérites que tant de tristesse reste à ta place."