Décédée le 3 février, l'actrice du Dernier Tango à Paris, Maria Schneider a fait l'objet d'un hommage de l'Académie des César le 4 février. L'organisation a souhaité fait honneur à cette comédienne célèbre pour son rôle sulfureux dans le film de Bernardo Bertolucci.
"C'est avec une très grande tristesse et beaucoup d'émotion que l'Académie des Arts et Techniques du Cinéma apprend la disparition de Maria Schneider, [...] femme moderne, actrice mythique auprès de géants", indique-t-elle dans un communiqué.
"Elle fut également la muse d'immenses cinéastes, Bernardo Bertolucci, René Clément, Michelangelo Antonioni, Mehdi Charef, Franco Zeffirelli, Luigi Comencini et bien d'autres", note le président de l'Académie Alain Terzian, qui rappelle qu'elle "partageait la fibre et l'héritage artistique d'une famille exceptionnelle de cinéma, dont le père était Daniel Gélin, figure de légende du cinéma français". Toutefois, Daniel Gélin n'avait jamais reconnu sa fille qu'il avait croisée seulement trois fois dans sa vie. Maria Schneider, qui porte le nom de sa mère, mannequin d'origine roumaine, ne voulait pas qu'on l'a présente comme l'enfant de Daniel Gélin...
L'Académie des César, dont la cérémonie de remise de prix aura lieu le 25 février, prend soin de rappeler que Maria Schneider n'était pas que l'héroïne du Dernier Tango à Paris, déclarant qu'elle fut la "muse d'immenses cinéastes", outre Bernardo Bertolucci. Cependant, cette performance avait valu à la comédienne des traumatismes, provoqués par les scènes de sexe, psychologiquement très dures, notamment celle avec le beurre. Le cinéaste Bernardo Bertolucci a d'ailleurs reconnu, une fois l'annonce de sa mort, "qu'elle était trop jeune pour pouvoir soutenir l'impact qu'a eu l'imprévisible et brutal succès du film" et lui a demandé pardon.