Marouane Chamakh : l'attaquant de Bordeaux mis en cause dans une affaire correctionnelle... Imprudent, mais pas coupable !

Patrick Felici, 57 ans, et gérant du bar à hôtesses bordelais Le Vénus, a été condamné hier à deux ans de prison, dont 18 mois avec sursis pour avoir dissimulé et blanchi une partie des recettes de son établissement... à hauteur d'1,5 million d'euros en sept ans.

Une manoeuvre qui aurait été facilitée par Marouane Chamakh, le footballeur des Girondins de Bordeaux, champion de France sur la saison 2008/2009, et complice de Yoann Gourcuff.

Selon le site du quotidien régional Sud-Ouest, le gérant de l'établissement était poursuivi pour abus de biens sociaux, blanchiment aggravé et travail dissimulé. L'escroquerie reposait sur un principe plutôt simple : Le Vénus disposait de deux terminaux destinés à effectuer des opérations sur cartes bleues... Seul l'un des deux atterrissait sur la comptabilité "officielle" du bar. Le second permettait de facturer des boissons et services, dont les rentrées d'argent échappaient à toute fiscalité.

Lors de l'audience, qui se déroulait hier, le nom de l'attaquant bordelais, qui rejoindra Arsenal à la saison prochaine, a été cité à plusieurs reprises. L'action de Marouane Chamakh, qui devait s'associer à Felici pour ouvrir un restaurant au Maroc, dans cette manoeuvre est simple : pour faire sortir l'argent discrètement des caisses et éviter toute taxation douanière, le footballeur (qui a la double nationalité, française et marocaine) était chargé d'encaisser les fonds et de les restituer à son associé au Maroc. Une somme de 60 000 euros au total, que Felici a présentée comme des "économies personnelles".

Le Procureur de la République Alain Bénech, en charge du procès, a estimé que "Marouane Chamakh a joué le porteur de valises mais a agi par imprudence", un rôle qui le déleste de toute poursuite judiciaire dans cette affaire.

Nul doute que la prochaine fois, le jeune homme de 26 ans réfléchira à deux fois avant de s'associer avec des personnages sulfureux. Il a d'ailleurs coupé les ponts avec Felici, qui a beaucoup perdu au change, puisque le footballeur lui a racheté ses parts contre la somme de 10 000 euros, six fois moins que l'investissement initial !

Décidément, les affaires mêlant foot et justice sont à la mode !

JO