Matthew McConaughey : Le retour en force du sex-symbol

Les premières images de Killer Joe sont pour le moins intrigantes. Le film signé William Friedkin promet d'être sombre et angoissant comme on les aime, et la confrontation entre Matthew McConaughey (récemment à l'affiche du réussi La Défense Lincoln) et Emile Hirsch (Into The Wild, Harvey Milk) nous tient en haleine durant les 2 minutes 30 que dure cet extrait... captivant.

On comprend durant celui-ci que les deux hommes sont en plein business, mais que leurs points de vue divergent de manière irrémédiable. En négociateur imperméable et expérimenté, Matthew McConaughey aimante la caméra avec ses traits émaciés, sa voix ronflante et ses yeux perçants. Face à lui, le jeune Emile Hirsch semble dans de beaux draps et son comportement traduit sa gêne. Qu'il semble loin le temps où il naviguait sur une liberté naturaliste devant les caméras de Sean Penn (Into The Wild).

L'histoire : A Dallas, un détective est aussi tueur à gages. Lorsque Chris, un dealer de 22 ans, voit son stock dévalisé par sa mère, il est contraint de trouver la somme de 6 000 dollars au plus vite, s'il ne veut pas mourir. Désespéré, il se tourne vers "Killer Joe" lorsqu'il s'aperçoit que l'assurance-vie de sa mère s'élève à 50 000 dollars. Bien que Joe ait pour habitude d'être payé à l'avance, il accepte d'assouplir ses règles à condition que Dottie, la séduisante petite soeur de Chris, serve de "garantie sexuelle" jusqu'à ce qu'il soit payé... si ce jour vient.

Désormais, vous comprenez mieux dans quelle situation calamiteuse s'est fourré le jeune Hirsch, qui ne veut pas voir sa soeur (Juno Temple) dans les griffes du froid Killer. Près de cinq ans après l'excellent Bug, le cinéaste William Friedkin revient enfin sur grand écran. Par la même occasion, il offre un rôle sur mesure à Matthew McConaughey, longtemps cantonné aux films "en carton" et plus connu aux Etats-Unis pour ses footings sur la plage et sa femme, la sublime Camila Alves, que pour sa carrière. Un bel enchaînement après sa prestation encourageante dans La Défense Lincoln car son dernier beau rôle avant cette année, Lone Star, remontait à 1996.

Le début d'une belle carrière d'acteur pour le mythique premier rôle de Sahara ? A 41 ans, il serait temps...