Médecin personnel de Michael Jackson, décédé le 25 juin 2009, Conrad Murray vient de plaider non coupable des chefs d'accusation d'homicide involontaire et " abandon de patient", déclarant devant le juge : "Votre Honneur, je suis un homme innocent. Je plaide par conséquent non coupable". Le juge Michael Pastor a géré depuis le début du mois de janvier les audiences préliminaires, destinées à savoir s'il y avait suffisamment de preuves ou pas pour traduire en justice ce médecin.
Après avoir écouté de multiples témoignages, souvent accablants pour le docteur Murray, ceux du personnel de MJ, des ambulanciers ou encore des médecins présents à l'hôpital où il a été transféré le jour de son décès, le juge a estimé, dès le 11 janvier et après seulement 6 jours d'audiences préliminaires que Conrad Murray devait répondre devant la justice et le procès va démarrer le 28 mars. S'il est reconnu coupable d'avoir causé involontairement la mort du King of Pop et de l'avoir abandonné à son triste sort, il risque jusqu'à quatre années de prison. Il est, depuis le début de ces audiences, suspendu de sa licence d'exercer la médecine en Californie.
La mort de Michael Jackson a été provoquée par une surdose de propofol, puissant anesthésiant utilisé en milieu hospitalier que la star prenait pour dormir. Conrad Murray est accusé d'avoir administré au chanteur la dose fatale du produit, provoquant ainsi son arrêt cardiaque.
Murray a avoué avoir donné du propofol à son patient mais réfute avoir administré la dose qui lui a été mortelle. La ligne de défense des avocats de Murray est la suivante : Après avoir reçu la dose de propofol de son médecin, MJ a profité de son absence quelques instants pour prendre une dose supplémentaire de ce médicament. De plus, ils appuient sur l'état de santé qu'ils considéraient fragile de la star.
Accablé par les témoignages, cette argumentation va-t-elle suffire à le dédouaner ?