Oscar Pistorius, la mort de Reeva : Sa remise en liberté retardée par la justice
Publié le 20 août 2015 à 15:45
Par Nicolas G.
Attendue demain, la liberté surveillée d'Oscar Pistorius pourrait être retardée. La justice sud-africaine la soupçonne d'être non conforme à la loi...

Oscar Pistorius pourrait finalement ne pas être libéré vendredi, comme initialement prévu. Condamné en octobre dernier à cinq ans de prison pour l'homicide involontaire de sa compagne Reeva Steenkamp, l'athlète sud-africain vient de voir le ministère de la Justice faire réexaminer sa demande de liberté surveillée hier, mercredi 19 août.

Une mauvaise interprétation de la loi ?

Car la décision aurait été prise trop vite. Si Oscar Pistorius a fait preuve d'un "bon comportement", le ministère de la Justice a en effet estimé que cette décision avait été rendue "prématurément" et qu'elle était "suspendue jusqu'à ce que les services de libération conditionnelle statuent sur la question", sans préciser de date pour une nouvelle délibération, annonce l'AFP.

Les services de libération conditionnelle disposent désormais de "14 jours pour réexaminer leur décision", une période pendant laquelle Oscar Pistorius devrait rester derrière les barreaux, selon Llewelyn Curlewis, un avocat de Pretoria cité par l'AFP. Le ministre de la Justice Michael Masutha a estimé au micro de la radio sud-africaine 702 que les services de libération conditionnelle pouvaient avoir "mal interprété la loi" et pris "dans la hâte, une décision prématurée".

Oscar Pistorius "accepte" la décision

Oscar Pistorius doit-il être inquiet ? Selon le ministère, la décision de le remettre en liberté serait même contraire au code pénal sud-africain, un prisonnier ne pouvant faire une telle demande qu'après avoir purgé "un sixième de sa peine". Or la décision de le mettre en liberté surveillée le 21 août a été rendue le 5 juin, au moment où l'ex-champion paralympique était incarcéré depuis sept mois et non dix, soit un sixième de sa peine.

Tandis qu'une pétition d'un groupe de défense des droits de l'Homme a demandé d'empêcher cette libération, Oscar Pistorius est resté prudent, via son avocat. "Nous acceptons la décision du ministère de la Justice et nous allons voir quelles sont nos options", a réagi Anneliese Burgess, porte-parole de la famille, interrogée par l'AFP.

Une libération surveillée et polémique

La libération supposée d'Oscar Pistorius n'a en tout cas pas fini de faire couler de l'encre. La maman de Reeva Steenkamp, qui aurait fêté hier son 32e anniversaire et dont la famille s'est réunie pour lui rendre hommage sur une plage près de Port Elizabeth, où ses cendres avaient été dispersées, avait exprimé son désaccord en juin dernier. "Pour notre magnifique fille et même pour n'importe qui, ce n'est pas assez long", avait déclaré June Steenkamp au tabloïd sud-africain You.

D'autres voix s'étaient également élevées contre la décision de la justice sud-africaine. Avocat du barreau de Johannesburg, David Dadic avait affirmé que la liberté conditionnelle avait été déguisée et "transformée" en "assignation à résidence". L'athlète sud-africain devait en effet rester dans une maison proche de celle de son oncle dans un quartier huppé de Pretoria pour le reste de sa peine.

S'il a toujours assuré avoir tué sa compagne par erreur, croyant avoir affaire à des cambrioleurs lors de cette tragique nuit du 13 au 14 février 2013, Oscar Pistorius pourrait encore connaître des problèmes avec la justice. Le parquet a en effet fait appel lundi, arguant que l'athlète amputé des pieds aurait dû être condamné pour "meurtre" et non "homicide involontaire". La peine pourrait donc s'alourdir pour lui si le parquet obtient gain de cause.

La suite après la publicité
Oscar Pistorius au tribunal de Pretoria le 6 mars 2014 © Abaca
Oscar Pistorius et Reeva Steenkamp aux Feather Awards le 4 novembre 2012 à Johannesburg © Abaca
Oscar Pistorius, lors de son procès au tribunal de Pretoria, le 19 août 2013 © Abaca
June et Barry Steenkamp, les parents de Reeva Steenkamp, à la North Gauteng High Court de Pretoria, le 11 septembre 2014 © Abaca
Reeva Steenkamp pose à Johannesburg © Abaca
La juge Thokozile Masipa au moment du verdict d'Oscar Pistorius, le 10 décembre 2014 à Pretoria © Abaca
Le procureur Gerrie Nel lors de l'audience de demande de procès en appel d'Oscar Pistorius, le 10 décembre 2014 à Pretoria © Abaca
Oscar Pistorius à son arrivée au tribunal de Pretoria, le 10 mars 2014 © Abaca
Reeva Steenkamp à l'âge de 19 ans, lors d'un shooting à Sardinia Bay en juillet 2003 à Port Elizabeth © Abaca
Reeva Steenkamp à l'âge de 19 ans, pour un shooting à Sardinia Bay en juillet 2003 à Port Elizabeth © Abaca
Oscar Pistorius à l'énnoncé du verdict de son procès pour le meurtre de Reeva Steenkamp le 11 novembre 2014 à Pretoria © Abaca
Reeva Steenkamp prend la pose pour un shooting sur une plage du Mozambique © Abaca
Oscar Pistorus sur le banc des accusés à la North Gauteng High Court de Pretoria le 1er juillet 2014 © Abaca
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