Sandrine Kiberlain fait les beaux jours du cinéma français. La comédie de et avec Albert Dupontel 9 mois ferme, dans laquelle elle lui donne délicieusement la réplique, a dépassé les 500 000 entrées, forte d'un excellent accueil critique et public. Son parcours cinématographique fait rêver et pourtant, il fut un temps où l'on demandait à la talentueuse comédienne d'envisager de se faire... refaire le nez. C'est une confidence qu'elle fera pour le magazine Vanity Fair, édition française, pour lequel elle abordera d'autres questions personnelles.
Ne correspondant pas aux critères physiques de la jeune première classique, Sandrine Kiberlain reçoit d'étranges conseils à ses débuts, comme le raconte Vanity Fair : "Certains lui conseillent même de se faire refaire le nez. Daniel Mesguich, prof au Conservatoire, l'incite à rester telle quelle. 'Je l'ai écouté, affirme l'actrice. En songeant que ma particularité me rendrait insolite'."
Rester telle qu'elle est lui permettra d'être celle qui a été nommée aux César pour Les Patriotes. S'ensuivront une foule de films et, à présent, on la retrouve dans la peau de la grande Simone de Beauvoir, dans le film Violette de Martin Provost avec son amie Emmanuelle Devos. Puis, elle sera Monica dans Aimer, boire et chanter le prochain film d'Alain Resnais avec qui elle voulait tant tourner, adapté de Life of Smiley, une pièce d'Alan Ayckbourn, l'histoire de trois couples qui dissertent sur la vie, l'amour, la mort et se croisent dans un cours de théâtre (sortie en 2014).
Sereine et heureuse avec sa fille Suzanne, dont le père est Vincent Lindon, elle dira pour le magazine Elle que son enfant est "un bonheur. Je suis heureuse de connaître Suzanne. En toute objectivité, si elle n'était pas ma fille, j'aimerais qu'elle le soit". Pour autant, la comédienne a connu des épreuves. Enceinte de six mois, elle perd son père, David Decca, comédien et dramaturge (elle a joué le rôle principal de sa pièce, Le Roman de Lulu, au côté de Gérard Darmon), qui a succombé un cancer. À la naissance de sa fille, elle fait un accident cérébral qu'elle évoque ainsi : "Entre le deuil et la volonté de bonheur, ça a fini par péter. Après ça, on ne s'embarrasse plus de détails : humeurs, rétentions, cafard. Oui, dit-elle, on va à l'essentiel", dira-t-elle pour Vanity Fair.
"Violette", en salles le 6 novembre
"9 mois ferme", en salles depuis le 16 octobre