Scandale Noos - Iñaki Urdangarin : quatre chefs d'accusation avancés...
Publié le 20 mars 2012 à 17:35
Par Guillaume J.
Iñaki Urdangarin, époux de l'infante Cristina et du roi Juan Carlos Ier d'Espagne, devant le tribunal de Palma de Majorque, fin février 2012, où le juge José Castro l'a longuement entendu concernant son implication dans le scandale de l'Institut Noos. Iñaki Urdangarin, époux de l'infante Cristina et du roi Juan Carlos Ier d'Espagne, devant le tribunal de Palma de Majorque, fin février 2012, où le juge José Castro l'a longuement entendu concernant son implication dans le scandale de l'Institut Noos.© Abaca
Iñaki Urdangarin en famille à son domicile de Washington, en janvier 2012.
Le juge José Castro, saisi du dossier Noos dans lequel est impliqué Iñaki Urdangarin.
Iñaki Urdangarin était attendu de pied ferme devant le tribunal de Palma de Majorque, fin février 2012, où le juge José Castro l'a longuement entendu concernant son implication dans le scandale de l'Institut Noos.
Iñaki Urdangarin et l'infante Cristina en famille pour les voeux du Nouvel An 2012.
Iñaki Urdangarin, époux de l'infante Cristina et du roi Juan Carlos Ier d'Espagne, devant le tribunal de Palma de Majorque, fin février 2012, où le juge José Castro l'a longuement entendu concernant son implication dans le scandale de l'Institut Noos.
Iñaki Urdangarin, époux de l'infante Cristina et du roi Juan Carlos Ier d'Espagne, devant le tribunal de Palma de Majorque, fin février 2012, où le juge José Castro l'a longuement entendu concernant son implication dans le scandale de l'Institut Noos.
Iñaki Urdangarin en famille à son domicile de Washington, en janvier 2012.
Iñaki Urdangarin en famille à son domicile de Washington, en janvier 2012.
Iñaki Urdangarin, époux de l'infante Cristina et du roi Juan Carlos Ier d'Espagne, devant le tribunal de Palma de Majorque, fin février 2012, où le juge José Castro l'a longuement entendu concernant son implication dans le scandale de l'Institut Noos.
Iñaki Urdangarin, époux de l'infante Cristina et du roi Juan Carlos Ier d'Espagne, devant le tribunal de Palma de Majorque, fin février 2012, où le juge José Castro l'a longuement entendu concernant son implication dans le scandale de l'Institut Noos.
Iñaki Urdangarin, époux de l'infante Cristina et du roi Juan Carlos Ier d'Espagne, devant le tribunal de Palma de Majorque, fin février 2012, où le juge José Castro l'a longuement entendu concernant son implication dans le scandale de l'Institut Noos.
Iñaki Urdangarin, époux de l'infante Cristina et du roi Juan Carlos Ier d'Espagne, devant le tribunal de Palma de Majorque, fin février 2012, où le juge José Castro l'a longuement entendu concernant son implication dans le scandale de l'Institut Noos.
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Le temps est très sérieusement en train de virer à l'orage pour Iñaki Urdangarin du côté du tribunal de Palma de Majorque, où il a longuement déposé deux jours durant fin février concernant son implication présumée dans un gigantesque détournement de fonds publics, le scandale de l'Institut Noos. Les foudres de la justice risquent bien de s'abattre sur le gendre du roi, sur le point d'être inculpé de quatre chefs d'accusation, selon l'important quotidien espagnol El Pais : détournement de fonds, corruption, fraude fiscale, faux et usage de faux. Il échapperait en revanche à une mise en accusation pour évasion fiscale.

Si, officiellement, le juge majorquin José Castro, qui a entendu l'époux de l'infante Cristina d'Espagne les 25 et 26 février, doit encore décider de l'ouverture ou non d'un procès, la suite des événements apparaît inéluctable puisque le magistrat disposerait selon les sources du journal de suffisamment d'éléments de preuve pour mettre Iñaki Urdangarin face à ses responsabilités quant à sa gestion du dossier dit "Palma Arena". Et ce, alors que la justice vient de condamner à six ans de réclusion l'ancien chef (1996-1999 et 2003-2007) du gouvernement régional des îles Baléares et ancien ministre de l'Environnement Jaume Matas, cité dans la même affaire (ainsi que 13 autres prévenus), pour fraude, falsification de documents, détournement de fonds et trafic d'influence. Matas était le "premier" des Baléares à l'époque où Iñaki Urdangarin assumait la présidence (2004-2006) de l'Instituto Noos, une société de mécénat en charge de l'organisation d'un congrès international de tourisme à Majorque mettant le sport au coeur de l'attractivité touristique.

A coups de factures surgonflées ou carrément de prestations fictives, l'ancien international espagnol de handball (champion national et double médaillé olympique), reconverti en homme d'affaires, et son associé auraient détourné à cette occasion 5,8 millions d'euros payés par l'administration publique et particulièrement les collectivités territoriales. Des sommes qui auraient, selon des fuites, été déplacées vers des sociétés offshore (Belize, Royaume-Uni) et diverses opérations.

 

L'affaire Noos a éclaté dans les médias en novembre 2011, ébranlant le roi Juan Carlos Ier d'Espagne et la famille royale comme jamais. D'autant que, selon certaines sources, le roi aurait intimé en 2006 à son gendre d'abandonner ses fonctions de président de Noos après avoir eu vent de manoeuvres douteuses ; Iñaki Urdangarin avait ensuite accepté un poste chez le géant des télécoms Telefonica, qui le muta en 2009 à Washington, où il réside avec l'infante Cristina et leurs quatre enfants. En décembre 2011, le bureau anticorruption espagnol, après avoir perquisitionné les locaux de l'Institut Noos, confirmait que le gendre du roi avait expédié d'importantes sommes d'argent public vers des paradis fiscaux. Symbole respecté de la démocratie, qu'il installa en Espagne après la dictature franquiste, le monarque réagissait promptement face à cette menace sans précédent : après sa décision d'écarter Iñaki Urdangarin des activités officielles de la famille royale (sa statue de cire au musée de Madrid a également été mise au ban !), dénonçant un "comportement pas exemplaire" et prononçant lors de son discours de Noël des mots lourds de sens ("la justice est la même pour tous"), il publiait les comptes de la Maison royale - une première - en signe de transparence et en réponse au scandale grondant, dans une Espagne laissée exsangue par la crise (5 millions de chômeurs).

Et pour cause : selon un sondage Telecinco publié en février, près de 44% des Espagnols pensent que l'affaire Noos met en péril l'avenir de la monarchie, plus de 60 % des citoyens pensant d'ores et déjà Iñaki coupable. L'intéressé, premier membre de la famille royale jamais appelé à déposer devant un juge, avait d'ailleurs été bien chahuté par des manifestants très remontés lors de son arrivée, amaigri et les traits tirés, au tribunal de Palma de Majorque le 25 février. Le juge José Castro, ayant en main le dossier du bureau anticorruption, voulait tenter de déterminer si le gendre du roi avait usé de son statut pour décrocher de juteux contrats auprès des collectivités territoriales au profit d'entreprises privées lui appartenant, pour ensuite détourner d'importantes sommes d'argent pour son propre compte. Le mari de l'infante Cristina a affirmé avec insistance vouloir prouver son innocence, et son avocat refuse désormais de s'adresser à une presse qu'il juge incendiaire.

G.J.

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