Il y a des moments dans la vie d'un quinquennat où les fonctions de Première dame, encore très floues dans la Ve République, dépassent celles de la simple représentation et permettent de faire jouer l'exposition médiatique qui colle à la peau de ce rôle pour mettre l'attention sur d'importantes causes. C'est ainsi que Valérie Trierweiler a profité de sa notoriété pour aller soutenir Didier François et Edouard Elias, deux journalistes français retenus en otages en Syrie, sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris, vendredi 6 septembre 2013.
À l'instar des autres intervenants, Valérie Trierweiler portait sur sa veste noire un petit autocollant avec les visages des deux journalistes : Didier François, grand reporter à Europe 1, et Edouard Elias, un photographe indépendant sollicité par la radio pour couvrir le conflit syrien. Les deux hommes ont été enlevés le 6 juin dernier sur la route d'Alep "par un groupe qui se réclame de la résistance", selon Serge July, coprésident du comité de soutien. Alors que des affiches et des portraits étaient installés devant la Mairie de Paris, comme un peu partout dans les grandes villes de France, le rassemblement a donné l'occasion aux journalistes et représentants de la classe politique de prendre la parole. C'est sous différentes étiquettes que Valérie Trierweiler s'est exprimée pour marquer son soutien.
"Comme journaliste, je pense à mes confrères, et comme Première dame je pense à nos concitoyens. Et puis comme mère, je pense plus à Edouard Elias, qui a l'âge de mes fils. Je voulais juste marquer ma solidarité", a déclaré la compagne du président François Hollande (actuellement en plein G20 en Russie) à la presse. Valérie Trierweiler avait déjà fait part de son indignation face au conflit syrien, qui dure depuis déjà deux ans et a fait 100 000 morts, lors de son passage sur le plateau du journal télévisé sur M6, dimanche 1er septembre. "Je suis comme sans doute toutes les mères, je trouve qu'on ne peut pas accepter l'inacceptable", a réagi la Première dame à propos de l'utilisation d'armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad, le 21 août dans la banlieue de Damas.
Pour soutenir les deux otages, différents intervenants étaient présents, comme Denis Olivennes, le patron d'Europe 1, qui a tenu à souligner que "ce n'est pas le combat d'Europe 1, ce n'est pas le combat corporatiste de la profession des journalistes, c'est un combat universel pour la liberté en général". Il fallait également compter sur le nouvel animateur de iTélé et journaliste d'Europe 1 Bruce Toussaint, sur Harlem Désir, le premier secrétaire du Parti Socialiste, et sur Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris Bertrand Delanoë et candidate à sa succession pour les municipales de 2014. Celle-ci a espéré au micro "qu'ils résistent et qu'ils nous reviennent".
Thomas Montet