Zahia Dehar : Le portrait intime d'une Cendrillon des temps modernes
Publié le 4 février 2012 à 18:05
Par Benoit Z.
Next, supplément de Libération en kiosque le samedi 4 février 2012 Next, supplément de Libération en kiosque le samedi 4 février 2012
Zahia Dehar le 25 janvier 2012 à Paris
Zahia Dehar le 25 janvier 2012 à Paris
Zahia Dehar le 25 janvier 2012 à Paris
Zahia Dehar le 25 janvier 2012 à Paris
Zahia Dehar le 25 janvier 2012 à Paris
Zahia Dehar le 25 janvier 2012 à Paris
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"Une jeune fille qui n'en finit pas de se languir dans un palais de conte de fées. Seule."

Voilà comment l'on pourrait résumer le long portrait accompagné d'un shooting photo unique que consacre le supplément de Libération, Next, à la nouvelle icône Zahia Dehar dans son édition de ce samedi 4 février. Un portrait sucré et acidulé, où la jeune fille apparaît comme un personnage de fiction vivant dans un monde imaginaire.

La créatrice, qui a présenté sa première collection de lingerie fine au Palais de Chaillot le 25 février dernier, a accueilli chez elle les journalistes de Next. Un endroit surprenant, à l'image de sa locataire, où chaque pièce à son nom... "Le salon ressemble à une bonbonnière où trône une gigantesque table basse, dont le diamètre suffirait à remplir une studette parisienne. Autour, des extravagants canapés de créateurs et des fauteuils tout aussi pop. Le tapis, ainsi que les tablettes où poser son verre, blanches en formes de flaques d'eau, ont été dessinés par Zahia," écrit le journal.

Car au premier abord, c'est bien ce qui surprend. Zahia Dehar vit dans un monde enchanteur où le luxe côtoie le kitsch, ses photos, ses créations. Le décor semble faire partie intégrante de la personnalité de l'ancienne scandaleuse, et l'un ne peut exister sans l'autre. Tout rappelle un étrange compte de fée où la vie serait figée. "Depuis le scandale, mon environnement n'est plus très festif. D'un coup, tout s'est arrêté. Je ne sors plus. Ou beaucoup moins. Mais je ne me sens pas seule ici grâce au décor," confie la jeune fille qui fêtera ses 20 printemps le 25 février prochain. Probablement aussi grâce aux personnes qui l'entourent, dont ses deux "conseillers" présents ce jour là, Jean-François, l'attaché de presse pour sa marque de lingerie, et Frédéric, son "consultant". Deux personnages qui n'hésitent pas à répondre pour Zahia, à se glisser dans un entretien où tout semble être contrôlé et mesuré. La créatrice peut également compter sur la présence de deux gouvernantes, un cuisinier et un chauffeur dans son imposant appartement de 260 m² du XVIème arrondissement de Paris avec parties communes en marbre et ascenseur panoramique, entre autres...

Selon Next et "des sources sûres", c'est un homme marié et fou d'elle qui lui permet de vivre ainsi, même si elle confiera plus tard qu'elle gagnait parfois jusqu'à 20 000 euros par mois. Et lorsque les journalistes évoquent le côté pécunier, Frédéric prend le relais...

- Quel argent ?

- Celui qui sert à financer cet appartement, les oeuvres d'art, l'ameublement sur mesure, le personnel, d'où vient-il ?

- Oh, mais l'appartement est loué !

- Même loué, c'est énormément d'argent...

- Zahia l'a gagné avec son contrat de lingerie, très avantageux... Et puis ce n'est pas important... (...) Je ne suis pas très porté sur les chiffres. Pour nous, ce ne sont que des détails.

- Des détails ?

- Euh oui, répond cette fois la jeune femme.

De son enfance, Zahia n'a pas gardé grand-chose, à part peut-être son goût pour la féminité, elle qui a vu le jour dans une famille bourgeoise d'Algérie du côté de Ghriss. Écolière modèle, fanatique de mathématiques, elle rêvait alors de devenir pilote, préférait s'inventer des jeux et des histoires en portant les affaires de sa mère aux sorties pour retrouver ses amies. Puis le divorce de ses parents l'emmena en France avec sa mère et son petit frère, laissant derrière elle son aîné "resté avec son père". Une adolescence difficile, la petite famille ne parlant pas français, déménageant d'un endroit à l'autre, la déscolarisation, et les premières sorties vers 16 ans, où elle reçoit ses premières "propositions" : "Ça m'a un peu étonnée, mais pas choquée... Je savais quand même que ça existait. (...) J'avais conscience que c'était risqué... Il y avait des choses dangereuses. J'essayais de faire attention comme je pouvais. Je n'avais pas de bombe lacrymogène, juste mon instinct. Et quelques règles."

L'engrenage qui la conduira à se faire connaître du monde entier pour "ça" comme elle l'appelle. L'affaire Zahia, qui plongera le monde du football au coeur d'une affaire de prostitution de mineure impliquant la crème du foot français, Franck Ribéry et Karim Benzema. "Pour mon malheur, il a fallu que la terre entière me connaisse pour ça. Ça m'a fait terriblement mal. J'étais effondrée. J'ai passé six mois à pleurer. Je pensais que jamais plus je ne sortirais dehors, que je mourrais comme ça..." confie-t-elle d'une voix toujours aussi douce, discrète et contrôlée pour ne pas dire de bêtise. Pourquoi l'avoir fait ? "Pour l'argent" répond-elle, "pour la progression sociale aussi hein Zahia ; un moyen d'avancer dans la vie," s'empresse de rajouter son agent...

Pourtant, aujourd'hui, Zahia est devenue une égérie pour les plus grands photographes dont elle affiche les créations chez elle, à l'instar de Pierre et Gilles, David LaChapelle ou encore Karl Lagerfeld, qui a réalisé les clichés pour le catalogue de la collection de lingerie de Zahia. Des personnes "passionnés par ce qu'ils font", "très gentils avec moi". Pourtant, le miroir peut parfois révéler une réalité bien différente, comme le montre Next. Surprise au cours d'une soirée donnée en l'honneur de Christian Louboutin, elle avait posé aux côtés des plus grands, et on croyait Zahia arrivée là où elle voulait... Mais un petit coup de fil chez le chausseur laisse pantois. Si le maître n'est pas présent, on précise tout de même que l'on ne souhaite pas que "le nom de monsieur Louboutin soit associé à Zahia", avant d'ajouter que la "petite cocotte" est "très mignonne, douce, bien élevée", mais qu'elle n'était "quand même pas invitée", contrairement aux affirmations de Frédéric...

Son histoire ressemble étrangement à celle de son conte préféré, Cendrillon, dont elle connaît "l'histoire PAR COEUR (sic)". Sauf que pour le moment, le prince charmant n'a pas encore fait son apparition, "je préfère ne pas parler de ça... d'amour". On ne saura rien de ses histoires de coeur, de son premier grand amour. Tout juste apprendra-t-on que la jeune fille aspire, comme tout à chacun à "faire des choses qui me plaisent, travailler, être mariée, avec des enfants".

 

Les 1001 vies de Zahia, un portrait exceptionnel accompagné d'un shooting photo à découvrir dans le supplément Next de Libération du 4 février 2012 aujourd'hui en kiosque

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