Audrey Fleurot

Si l'on devait donner une définition du concept "rousse incendiaire", le nom d'Audrey Fleurot suffirait amplement. Fille d'un pompier en poste à la Comédie Française, Audrey Fleurot perpétue cet héritage en étant à la fois comédienne et symbole, en France, de la beauté rousse, à la fois au théâtre, au cinéma, dans plusieurs séries télévisées à succès comme Engrenage, et dans des campagnes publicitaires pour divers produits cosmétiques. Jeune mère d'un petit Lou né en novembre 2015, Audrey Fleurot occupe une place unique dans le paysage médiatique.

Née le 6 juillet 1977 à Mantes-La-Jolie, Audrey Fleurot se destine d'abord au théâtre et suit des études en ce sens. Après divers petits rôles, elle entame une longue carrière sur les planches, qu'elle n'abandonnera jamais malgré une carrière sur les petits et grands écrans qui va très vite prendre un envol et lui assurer une notoriété solide. Si sur ces écrans elle est souvent associée à la comédie, ses choix au théâtre la poussent vers des auteurs classiques et le théâtre subventionné : Molière, Strindberg, Goldoni, qu'elle interprète à Paris et en province.

A partir de 2002, la jeune comédienne est castée dans une dizaine de téléfilms, mais c'est l'univers des séries qui lui vaut de devenir une actrice incontournable de la production française. Sa voix, intensément sexy et très reconnaissable, son abattage et sa chevelure de feu crèvent l'écran depuis une apparition dans Blague à part, en 2002 également. Kaamelott, Engrenage, où elle campe Joséphine Karlsonn, une avocate sans scrupule sachant jouer de son charme tout au long des nombreuses saisons, mais aussi Femmes de loi, Greco, Equipe médicale d'urgence, Diane Femme flic, PJ, Flics, Eternelle, Affaires étrangères, Tango, Zak, Les Témoins, Safe... La liste est impressionnante. Avec Engrenage, l'autre série marquante qui bénéficie de son allure intemporelle et de ses qualités de comédienne est Un village français, où elle s'accapare le personnage d'Hortense Larcher, la scandaleuse beauté locale qui se donne à un officier du Troisième Reich, puis sombre dans la folie.

Peu d'acteurs et d'actrices mènent de front une carrière aussi valorisante sur le petit et le grand écran. Mais la personnalité et le potentiel de séduction rares d'Audrey Fleurot ne tardent pas à être également réclamés au cinéma. A partir de 2007, elle est désormais une valeur sûre, qui a tourné en outre avec Woody Allen (Minuit à Paris, en 2001, même si son rôle a été largement réduit au montage) et a été choisie par Pixar/Disney pour doubler un personnage de Toy Story 4, en 2019.
Aussi crédible dans la comédie (Mais qui a re-tué Pamela Rose de Kad Merad et Olivier Baroux en 2012, ou Les Reines du Ring de Jean-Mars Rudnicki, en 2013, où elle joue une catcheuse) que dans le romantisme (La délicatesse de Stéphane et David Foenkinos en 2011 ou L'Idéal de Frédéric Beigbeder en 2016), voire le drame ou la chronique sociale douce-amère (Les femmes du 6 ème étage de Philippe Le Gay en 2011), Audrey Fleurot devient dans les années 2010 une actrice "bankable". D'autant plus qu'elle est l'un des rares rôles féminins notables du plus grand succès du cinéma français de ces dernières années, Intouchables, d'Eric Toledano et Olivier Nakache, en 2011 - vingt millions d'entrées en France, le titre historique de plus gros succès d'un film français à l'international et un remake (raté) américain.

En posant nue en couverture et dans les pages du magazine Lui, à 40 ans, Audrey Fleurot n'a pas hésité une fois encore à affirmer sa liberté radieuse et prouver que le règne des comédiennes pulpeuses n'était pas aussi terminé qu'il en avait l'air. C'était également une façon de défier les codes qui voudraient que les sex-symbols soient des lianes éthérées ayant à peine dépassé la vingtaine. Peu avant ce coup d'éclat, l'incendiaire Audrey Fleurot est devenue maman d'un petit Lou, né en novembre 2015 de sa relation avec l'acteur-scénariste-réalisateur Djibril Glissant, qu'elle a rencontré sur une piste de tango à Barcelone. Un art que la comédienne pratique de façon quasi obsessionnelle depuis le début des années 2000.