
Soupçonné d'avoir fait preuve de favoritisme à l'égard d'un ex-maîtresse, Dominique Strauss-Kahn, le directeur du FMI, s'est vu contraint de manger son chapeau et a présenté officiellement ses excuses au personnel de cet organisme.
Le mari de la journaliste Anne Sinclair — qui s'est fendu d'un communiqué sur son blog pour voler au secours de son mari et affirmer que leur amour était toujours intact — a adressé un e-mail à l'ensemble du personnel du FMI, à propos de sa relation avec la haute fonctionnaire hongroise Piroska Nagy : "Je présente mes excuses et j'indique que je regrette beaucoup l'incident, y déclare DSK. Il constitue une erreur de jugement de ma part, dont je prends l'entière responsabilité (...) Beaucoup d'entre vous ont la sensation que je les ai laissés tomber et je comprends cela (....) Je veux présenter mes excuses à la personne concernée : j'ai commis une erreur en nouant cette relation. C'est une économiste de talent et une vraie professionnelle. Je reconnais l'avoir mise dans une situation difficile. Je présente aussi mes excuses à ma femme et ma famille."
Sur le fond de l'affaire, qui est l'objet d'une enquête dont les conclusions devraient être rendues à la fin du mois, DSK insiste à nouveau sur le fait qu'il n'a pratiqué aucun abus de pouvoir, qu'il soutient "totalement le processus en cours"et réaffirme qu'il n'a pas abusé de sa position : "Je vous demande aussi d'attendre que l'ensemble des faits émergent, poursuit-il, dans son courriel, et de ne pas vous laisser distraire par des spéculations et des rumeurs dans les jours à venir."
Certains politiques se sont interrogés sur la coïncidence entre la fuite dans le Wall Street Journal et la rencontre Sarkozy-Bush (à propos de la crise internationale). Une partie de l'establishment politique américain serait hostile aux positions françaises et espérerait, en déstabilisant Dominique Strauss-Kahn, réduire l'influence de la France.
Ailleurs, et notamment dans l'Hexagone, DSK bénéficie d'un soutien général, y compris hors du clan socialiste. Seule voix discordante, celle de Ségolène qui s'inquiète des conséquences de cette affaire si DSK n'était pas blanchi.
La confiance règne...









