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Ary Abittan se dévoile : Le ''bon dieu'', sa famille, la France qu'il aime
Publié le 16 avril 2014 à 08:00
Par Samya Yakoubaly | Rédactrice
Cinéphile, elle adore regarder des bande-annonces et des moments historiques à la télévision. Le prochain James Bond ou le discours d’investiture de Barack Obama lui donnent les mêmes frissons.
Ary Abittan lors de l'avant-première du film 'Le Jeu de la vérité' à Paris le 20 janvier 2014 Ary Abittan lors de l'avant-première du film 'Le Jeu de la vérité' à Paris le 20 janvier 2014© BestImage
Bande-annonce du film Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ? en salles le 16 avril 2014
Extrait du film Coco : Kippacabana !
Image du film Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ? avec Ary Abittan et Medi Sadoun et Frédéric Chau
Affiche du film Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ?
Image du film Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ? avec Christian Clavier et Chantal Lauby
Frédéric Chau, Noom Diawara, Medi Sadoun et Ary Abittan lors de l'avant-première de "Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?" à Paris le 27 mars 2014
Image du film Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ? avec Frédéric Chau, Ary Abittan et Medi Sadoun
Ary Abittan - Avant-première 'Le Jeu de la vérité' au Gaumont Opéra Capucines à Paris le 20 janvier 2014.
Ary Abittan - Avant-première du film "Fiston" au Grand Rex à Paris, le 10 février 2014.10/02/2014 - Paris
Image du film Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ?
La suite après la publicité

Ary Abittan s'en donne à coeur joie dans la comédie Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ?. Le film, hilarant et humain, raconte l'histoire d'un couple de bourgeois qui voit ses trois filles se marier avec des hommes issus de communauté différentes. Le casting, mené par Chantal Lauby et Christian Clavier, est réjouissant et, malgré le sujet délicat, réussit le pari de faire rire tout le monde sans blesser qui que ce soit. L'humoriste Ary Abittan joue l'un des acteurs principaux, David, qui a épousé Odile, incarnée par Julia Piaton. Purepeople.com a eu le plaisir de le rencontrer histoire d'en savoir un peu plus sur lui, sur sa vision de l'humour dans la France d'aujourd'hui et du mélange des cultures et bien évidemment sur son parcours.

Comment présenter David Benichou à ses beaux-parents ?

"C'est un homme qui n'a pas forcément eu beaucoup de chance en affaires jusqu'ici. Mais ce sera un bon père, il s'occupera bien des enfants, c'est aussi quelqu'un qui sera très gentil avec ses beaux-parents. Il est drôle, sympathique, il est un peu fainéant, c'est vrai, mais plutôt gentil. Et je pense surtout qu'il va me rendre heureuse."

Pourquoi avoir choisi ce rôle ?

"La lecture du scénario. Quand on en lit un comme ça et qu'on rigole à chaque page, on se dit tout simplement : quand est-ce qu'on commence ?"

Le tournage

"Le réalisateur Philippe de Chauveron a su nous canaliser. On est une bande de joyeux drilles mais on a été en même temps très sérieux. Philippe est client de nos bêtises, mais tout était bien écrit, on avait de bons rails pour faire de cette comédie ce qu'elle est aujourd'hui. On était pressés de se voir le lendemain pour tourner. Le tournage a duré huit semaines, j'ai huit semaines d'anecdotes, de rigolade. À chaque fois, qu'on soit tous les quatre [avec ceux qui jouent les autres gendres, Medi Sadoun, Noom Diawara et Frédéric Chau, NDLR] ou avec Christian Clavier [il incarne le père, Claude Verneuil, NDLR] où c'était studieux, mais en même temps drôle. Jouer avec Christian Clavier, c'est comme jouer au tennis avec Rafael Nadal. On est obligé de bien jouer. C'était une très grande fierté de jouer avec lui, et avec Chantal Lauby [qui joue la maman Marie Verneuil, NDLR]. On a vu deux grands acteurs, qui ont gardé cette distance, volontairement, pour jouer le beau-père et la belle-mère."

Les préjugés

"Ce ne sont pas vraiment des clichés mais des préjugés qu'on a tous envers une communauté ou une autre. Moi aussi, j'ai fait face à ça. En bas de ma tour à Sarcelles, on se vannait tous ensemble. On n'avait pas peur d'appeler un Juif, un Juif, un Arabe, un Arabe, un Chinois, un Chinois et un Noir, un Noir. Sauf qu'on riait tous ensemble. Ce film c'est un peu notre madeleine de Proust, parce qu'on est issus de banlieue et on a tous comme mot d'ordre : distraire et faire rire les gens."

Le contexte actuel

"Je retourne régulièrement en banlieue parce que mes parents y vivent toujours. Mais je ne sais pas non plus tout ce qui se passe avec la jeunesse. J'ai 40 ans maintenant, je ne les côtoie pas, mais j'aime y retourner, ça a été une grande richesse d'avoir grandi là-bas. J'étais à Beauvais et j'ai retrouvé des amis qui vivaient avec moi à Sarcelles ou à Garges-lès-Gonesse, on s'est souvenu d'une enfance magnifique, on a ri, pleuré, on s'est charriés. À l'époque, on riait de tous et tous ensemble. Le film tombe à point nommé. C'est comme une déclaration d'humour à la France. On peut rire de tout, et avec tout le monde, à condition que ce soit drôle. Les dialogues du film sont d'une grande finesse. C'est drôle et toujours bienveillant. On ne se sert pas de l'humour pour monter une communauté contre une autre, il y a un grand équilibre. Ce n'est pas un film militant, mais un long métrage profondément humain."

Fils et papa heureux

"Mes filles [il en a 3, NDLR] n'ont pas vu encore le film mais j'ai hâte de le leur montrer. Si mes filles veulent être actrices ? Je voudrais d'abord être certain qu'elles veulent vraiment faire ce métier, comme moi quand j'ai commencer. J'essaierais de les accompagner du mieux que je peux, d'abord pour qu'elles travaillent, fassent des études et après qu'elles choisissent. Pour créer, il faut apprendre. En ce qui me concerne, j'ai commencé par faire des cabarets parisiens, j'ai joué dans des pièces de théâtre, j'ai rencontré des producteurs. Je ne me suis jamais arrêté de jouer. Mes parents ? Évidemment qu'ils ont eu peur. Je crois qu'ils ont encore peur [rires] ! Mais quand on voit vraiment la détermination d'un gars pour faire ce métier... Mes parents m'ont accompagné. Ils n'ont pas fait les juifs séfarades à dire 'quand est-ce que tu trouves un vrai métier ?'. Ils ont cru en moi."

Sa carrière

"J'ai la chance d'avoir trois disciplines, le cinéma, la télévision et le théâtre. La télé, c'est une chose, on me voit souvent avec Arthur où j'ai essuyé les plâtres des premières émissions mais aujourd'hui quand je viens, c'est souvent pour de la promo et parce que c'est une émission de divertissements, et c'est rare une émission comme ça où nous, en tant qu'acteur, on peut faire notre métier d'acteur comique. Vendredi tout est permis, c'est un bonheur parce que je fais mon métier et en même temps, je peux parler de mon travail. Et je ne vais pas bouder mon plaisir en ne faisant qu'une chose à la fois : la journée, c'est fait pour tourner au cinéma, et le soir, pour le théâtre. Tout ça est très complémentaire."

Gad Elmaleh et Arthur

"Gad, que je connaissais un peu avant, m'a appelé en 2005 ou 2006 : 'J'ai un petit rôle pour toi dans Coco.' Et cette fameuse 'kippacabana'. On s'est liés d'amitié et lors de la tournée de province qu'on avait faite ensemble pour Coco, il m'a proposé de remonter sur scène. J'ai fait la connaissance de Judith, sa soeur, et on a commencé à réécrire quelques sketches. En 2009, je suis alors remonté sur scène au petit Palais des glaces. Gad m'a beaucoup aidé, c'est noble d'avoir un parrain comme lui. Et aujourd'hui, je suis très heureux pour ça, parce que je vole de mes propres ailes.

Arthur est venu voir mon spectacle et m'a proposé de venir faire des sketches sur Comédie dans Ce soir avec Arthur. Ça s'est très bien passé, on s'est très bien entendus. C'est rare d'avoir une partition, de pouvoir jouer des sketches, dans une émission télévisée. Arthur a su faire ça."

La célébrité

"La notoriété au quotidien, c'est rigolo. C'est 'kippacabana', c'est le JT en arabe, la recette de cuisine en turc, le personnage de mon spectacle Michel Varuk... Ce qui est extraordinaire, c'est que dans mon spectacle, toutes les communautés sont réunies. Quand j'ai un Musulman et un Juif assis à côté qui rient ensemble, je suis heureux. Ça peut paraître cliché, mais en tant que Français, ça me fait du bien. Si j'ai réussi à faire ça, c'est déjà bien."

Samya Yakoubaly

Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?, en salles le 16 avril

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