Calogero : ''Les femmes, je les désire tellement...''
Publié le 13 novembre 2012 à 14:01
Par Guillaume J.
Calogero et Circus, Sur un fil, premier extrait de l'album Circus, clip réalisé par Tony Gatlif.
Calogero et Circus, Sur un fil, premier extrait de l'album Circus.
Calogero, invité du Cabinet des Curiosités n°54 de Darkplanneur (Eric Briones), automne 2012.
Calogero et Circus, Chagrin d'ami (extrait)
Calogero, invité du Cabinet des Curiosités n°54 de Darkplanneur (Eric Briones), automne 2012.
Calogero, invité du Cabinet des Curiosités n°54 de Darkplanneur (Eric Briones), automne 2012.
Calogero, invité du Cabinet des Curiosités n°54 de Darkplanneur (Eric Briones), automne 2012.
Calogero, invité du Cabinet des Curiosités n°54 de Darkplanneur (Eric Briones), automne 2012.
Calogero, invité du Cabinet des Curiosités n°54 de Darkplanneur (Eric Briones), automne 2012.
Calogero, invité du Cabinet des Curiosités n°54 de Darkplanneur (Eric Briones), automne 2012.
Calogero, invité du Cabinet des Curiosités n°54 de Darkplanneur (Eric Briones), automne 2012.
Calogero, invité du Cabinet des Curiosités n°54 de Darkplanneur (Eric Briones), automne 2012.
Calogero, invité du Cabinet des Curiosités n°54 de Darkplanneur (Eric Briones), automne 2012.
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Une Embellie (2009), un tour de chant à fleur de peau (2010), un best of à double tranchant (V.O.-V.S.), un tourbillon symphonique (2011)... et puis s'en va. Et puis s'en revient, avec un supergroupe à la française : Calogero dévoilait lundi 12 novembre le premier album éponyme de Circus, un drôle de cirque que Calo (basse, harmonica) anime avec ses deux grands complices le maestro Stanislas (claviers) et l'excellent Philippe Uminski - pourtant bien affairé avec son premier solo et la tournée qui va avec - à la guitare, ralliés par des coups de coeur de longue date, les élégantes Elsa Fourlon (Vanessa Paradis, Laurent Voulzy, Jean-Pierre Danel...) et Karen Brunon, inséparable de son violon.

A priori un joyeux bordel, comme le laisse entendre, tapageur, le premier titre de l'album, C'est quoi ce cirque. Drôles de chansons-manèges, en effet, de la part de cette bande inattendue qui pose à la gitane devant la caravane pour la pochette de son album, forains défiant les lois de la pop, brocanteurs de musique sans attaches. Jongleurs, funambules, voltigeurs, ces nouveaux-venus de la piste aux étoiles, qui ont composé leurs numéros avec des paroliers à la carrure de Monsieur Loyal - Marie Bastide, Jean-Jacques Goldman, Marc Lavoine, Dominique A -, multiplient les cascades sans filet pour inventer leur histoire, montant le chapiteau à Rome : "Dedo le funambule, Vlad le magicien, Rosa la violoniste, les saltimbanques, Victor Monte et une belle inconnue se croisent dans les méandres de la ville éternelle". Des aventures et des péripéties qui accoucheront, espèrent-ils, d'un "numéro secret, extraordinaire et légendaire" qu'ils pourront présenter fin 2013 à Paris sur la scène du Théâtre Marigny avec le Circus Opera Pop.

Plus de vingt ans après ses débuts en groupe avec son frère Mauricio et The Charts, Calogero, soliste à succès, reprend goût à l'esprit de troupe. A l'occasion de cette nouvelle aventure, à 41 ans, le chanteur isérois aux racines siciliennes s'est risqué à s'installer dans le Cabinet des Curiosités de Darkplanneur et à se soumettre à la maïeutique avérée du journaliste Eric Briones, pour un exercice introspectif, souvent vertigineux, dont les stars, aussi taiseuses soient-elles, ne sortent pas indemnes. D'apparence insondable, impénétrable, Calogero se révèle dans ce numéro 54 du Cabinet des Curiosités, rendez-vous propice au dévoilement des facettes "dark" des célébrités, en rockstar hypersexuée, en bête de scène érotomane, en homme pétri de désir. On pense forcément au Chanteur de Balavoine et ses fantasmes ("Que les filles soient nues/Qu'elles se jettent sur moi", etc.) lorsqu'il avoue "les filles qui s'évanouissent, j'adore ça...", après avoir déjà confié qu'une "vie sans sexe, c'est pas la vie, c'est la mort".

Touchant de sincérité, y compris lorsqu'il évoque son "respect pour la France, le pays qui a accueilli ses parents" et sa "fascination pour Zidane, Louis de Funès, ces gens qui font la richesse de ce pays", drôle (ne zappez pas sa mue en panthère pour le générique de fin), et surtout sans aucun complexe, Calogero se livre comme jamais, en particulier sur son rapport, intense et ambigu, aux femmes...

"Le côté exhib', les filles qui s'évanouissent, pardon mais j'adore ça..."

A l'image de sa voix, aussi naturellement mesurée à la ville que propice aux envolées et aux effusions sur scène ou en studio, Calogero n'est pas le même homme dans la vie et en show, et assume ses plaisirs coupables : "J'ai l'impression de devenir complètement dingue quand je monte sur scène, une espèce d'adrénaline - que plein de chanteurs ont, j'imagine -. C'est jouissif, il y a un truc animal, c'est une drogue, j'en ai vraiment besoin. Je n'ai plus aucun complexe. Souvent, les gens sont très étonnés, vu que j'ai ce truc très réservé dans la vie, je n'aime pas me mettre en avant. Mais j'aime bien le côté exhib' sur scène, jouer le rockeur, j'adore ça. En même temps, quand je sors de scène, j'aime pas trop l'attitude de star. C'est sur scène que ça se passe. Les gens qui crient, les filles qui s'évanouissent devant, j'adore, pardon, mais je trouve ça..."

Car pour lui, la vocation fantasmagène est inhérente à la position d'artiste. Le chanteur, ou l'acteur, est selon Calo "forcément en marge de la réalité" et n'est pas là pour donner son avis, s'ingérer dans les affaires publiques ("J'ai du mal à supporter ceux qui le font", avoue-t-il), mais a en revanche une vraie utilité sociale : "Les chanteurs, ils servent à faire rêver les gens, à les faire s'évader, le temps d'un concert, d'une chanson, mais pas plus que ça." Partant de là, "la séduction, ça va avec le métier de chanteur, avec le métier d'acteur, c'est naturel. Un chanteur, ça pourrait séduire un chien..." Déjà, le métier glisse subrepticement vers l'érotomanie...

"Mes copines me disent des trucs super trash... C'est magnifique."

Et en privé aussi, Calogero est, en son âme et conscience, un homme à femmes. Lui qui se décrit comme le "funambule" de Circus, "aventure joyeuse" qui lui offre "le luxe de se mettre en danger et de pouvoir réunir tous ses amis" (pour "m'éclater comme quand j'avais 15 ans"), se décrit hors scène comme le pote-confident ultime, celui à qui ses amies peuvent raconter les trucs les plus trash. Mais pas une copine, bien un copain, avec une masculinité très forte, très instinctive, très animale. On sent, et il l'avoue, qu'il y a toujours un rapport au plus haut point charnel, que la séduction fait toujours partie de la relation : "J'ai beaucoup d'amies filles, je suis très proche des femmes, de ma soeur, de ma mère, mes deux meilleures amies sont des filles, j'ai vraiment un rapport très... J'aime énormément passer du temps avec des filles, me confier, c'est très important pour moi... C'est génial d'avoir un rapport comme ça avec une fille, sans forcément vouloir au bout du compte être avec elle. Quand elle n'est plus l'objet du désir, qu'elle est à la fois désirée parce qu'elle se sent belle - il ne s'agit pas de tout couper. Je trouve ça magnifique quand une femme est en confiance, et qu'elle peut parler à un mec et lui dire des trucs un peu dégueulasses qu'elle dit en général à ses copines, et que là elle se laisse aller, elle le dit à son pote-confident. Mes copines, elles me disent des trucs super trash ! C'est magnifique."

"Etre une bonne lesbienne, j'aurais bien aimé, pourquoi pas !"

A tel point qu'il lui est non seulement impossible de considérer les femmes comme des muses ("Si je dis ça, je crois que ça craint... Je sais pas...", répond-il lorsque Darkplanneur le lance sur le sujet, visiblement gêné - un malaise dans la séparation entre vie d'homme et vie d'artiste ?), mais aussi de se projeter dans la peau d'une femme : "Ah non, parce que je les aime tellement, je les désire tellement... Ou alors une femme qui aime les femmes ! Une bonne lesbienne, j'aurais bien aimé, pourquoi pas !"

"Si on me filmait en train de regarder une femme, j'aurais honte"

Le désir charnel, un moteur pulsionnel et obsessionnel, apparemment indomptable : "Le sexe, c'est très important, non ? Si ça inspire l'artiste ? Oui. Je suis un sensuel, pas une machine. Une vie sans sexe, c'est pas la vie, c'est la mort", assène-t-il, se réjouissant ensuite à l'idée que des couples puissent faire l'amour sur ses chansons - "Voilà, c'est à ça que servent les artistes."

Un désir qui conduit d'ailleurs au bord de la honte, lorsque, de chanteur exhibitionniste, Calogero l'homme deviendrait presque pervers, en voyeur : "Si on me filmait en train de regarder une femme, réfléchit-il lorsque Darkplanneur lui fait passer le test du miroir, je pense que j'aurais honte. Je sais que je regarde très différemment. Quand je regarde une femme, je la regarde partout, je la mange. Mais c'est quand même dans les yeux que ça se passe. Et quand je vois d'autres hommes, qui sont comme moi, qui aiment regarder les femmes, des garçons très distants, mystérieux, qui montrent pas grand-chose, parfois, quand ils croisent une femme, ils n'ont plus la même tête, je sais que je suis comme ça."

Une étonnante confession chargée de libido, un auto-portrait en sexbomb sensible. Un indispensable éclairage "Dark" sur Calo.


Circus, premier album disponible sur iTunes et chez les revendeurs habituels.

Toute l'actu et les rencontres de Darkplanneur sur Darkplanneur.com, sur sa chaîne WAT et sur ses réseaux sociaux.

G.J.

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