La 38e cérémonie des César a pris fin peu avant minuit le 22 février, portant au sommet le drame de Michael Haneke, Amour. Bouleversant le monde entier, en course pour les Oscars, le long métrage avec Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant aura, sans surprise, récolté les cinq prix les plus prestigieux. Cette 38e édition a été présidée par Jamel Debbouze, succédant dans cette fonction à Guillaume Canet. Malgré la présence de cette star française ultrapopulaire, les audiences n'auront pas suivi avec seulement 2,6 millions de téléspectateurs. Malgré tout, Jamel a donné de sa personne pour tenter d'égayer cette soirée trop souvent guindée.
Arrivé au bras de sa douce et belle Mélissa Theuriau, journaliste et mère de ses enfants Lila, 1 an, et Léon, 4 ans, Jamel Debbouze n'a pas oublié son noeud papillon. Après le sketch flamboyant d'Antoine de Caunes dansant sur la chanson I'm Alive de Céline Dion, Jamel a commencé par un discours d'ouverture étrangement sérieux : "Ah mais c'est le discours de Guillaume Canet, ça," dira-t-il au bout de quelques instants. Très heureux d'être sur la scène, il a plagié avec humour les mots de François Hollande et son fameux "moi, président", dévoilant son "annénat" (un quinquennat d'un an).
Dans le gouvernement du chef Debbouze, il y aura Gérard Depardieu comme "ministre des Affaires étrangères et du Tourisme", écho à la controverse fiscale de l'acteur et son départ en Russie, mais aussi le producteur et distributeur Vincent Maraval, qui a lancé la polémique sur le salaire démesuré de certains acteurs et il sera ministre de l'économie et de l'argent "avec (le producteur) Thomas Langmann, comme on est sûr que c'est la m...!". Il ajoutera : "Moi, président des Césars, je serai le président de tous les nommés et surtout de tous les pas nommés comme le Marsupilami [réalisation d'Alain Chabat dont il est le héros]. Ça, ça m'a énervé." Il rejoint Antoine de Caunes, mécontent de l'absence dans les nominations du Marsupilami malgré ses 5 millions d'entrées. On imagine qu'il a dû prendre plaisir à danser sur du Céline Dion, comme dans la comédie d'aventure, pour le sketch d'ouverture de la cérémonie.
Si Jamel Debbouze s'offre une embrouille - qui aurait pu être plus drôle - avec François Damiens qui le provoque, il n'oubliera pas de lancer un "j'te kiffe" à Mélissa Theuriau, aux premières loges pour apprécier le discours de son amoureux.