Antichrist reste le film de toutes les contoverses, à la fois sifflé et couronné à Cannes, puisque le dernier film de Lars von Trier a valu à Charlotte Gainsbourg le Prix d'interprétation féminine, mais aussi toutes les moqueries et mauvais mots des critiques internationaux, choqués par ce nouvel opus du trublion danois.
En pleine promotion, et couronnée de ce prix prestigieux, la comédienne française revient longuement sur sa délicate performance dans le Journal du Dimanche.
"Vu la réputation qui précédait le film, nous aurions été déçus de recevoir un accueil seulement tiède", déclare-t-elle. Charlotte Gainsbourg assume clairement ses choix qui l'ont poussée à accepter sans trop d'états d'âme les exigences extrêmes du réalisateur. "Je savais dans quoi je m'engageais... [Lars von Trier] m'avait prévenue que des plans seraient tournés avec des acteurs pornos." Pourtant, elle tient à le préciser, elle, qui avait toujours eu des problèmes avec la nudité à l'écran, a découvert son "côté exhibitionniste". "Les scènes d'amour ne m'ont pas gênée, pas plus que montrer mes fesses. Mes seins, c'est une autre histoire... Lars a eu la gentillesse de me laisser les cacher sous un T-shirt."
Ensuite, elle s'est prise au jeu : "Durant la scène de masturbation, j'ai même réussi à épater mon réalisateur !"
N'empêche, la comédienne reconnaît que les choses n'allaient pas de soi. "Je vivais dans une atmosphère de noirceur constante... Mais j'éprouvais un certain plaisir à aller au-delà de moi-même. Masochiste, sans doute ! "Antichrist" m'a libérée en tant qu'actrice : j'ai appris qu'on peut jouer sans puiser dans son vécu mais en utilisant l'émotion du moment."
Finalement, c'est sa famille qui lui a permis de tenir le coup. Elle pensait souvent à son père. "J'espère qu'il aurait été fier de moi. Fier et choqué." Et puis, elle a correspondu avec Jane Birkin, sa mère. "Il y a juste quarante ans, elle avait suscité la polémique avec "Je t'aime moi non plus", et savoir qu'elle y avait été à fond me rassurait". Charlotte a envoyé des textos à sa mère, régulièrement. "J'étais très fière de lui prouver que, moi aussi, je pouvais être scandaleuse. Ce film, je l'ai fait pour elle."









Maggy, la fille d'Alizée, fait ses premiers pas sur Instagram. Le 30 octobre 2020.
