Cristina d'Espagne mise en examen : Fraude fiscale maintenue et procès en vue...

Cristina d'Espagne peut-elle retrouver espoir ? Mise en examen pour "fraude fiscale" et "blanchiment d'argent" dans le cadre de l'affaire Noos, la soeur du roi d'Espagne Felipe VI vient de voir la justice alléger les charges contre elle. L'infante, soupçonnée d'avoir été la complice de son mari Iñaki Urdangarin, n'est ainsi plus poursuivie pour blanchiment d'argent, la charge la plus grave, même si elle reste inculpée pour avoir fraudé le fisc. La menace d'un procès reste donc bel et bien là...

C'est aujourd'hui, vendredi 7 novembre, que le tribunal de Palma de Majorque a rendu sa décision. Il a estimé que la charge concernant le blanchiment de capitaux devait être abandonnée mais que la fraude fiscale était maintenue pour la soeur de Felipe VI, toujours soupçonnée de fraude fiscale. Les trois magistrats ont assuré qu'elle savait que son mari "trompait le fisc" et qu'il était "indéniable" qu'elle avait contribué à "frauder" pour faire des profits en 2007 et 2008. Une décision contestée par les avocats de l'infante qui jugent qu'il n'y a pas de "base suffisante" pour inculper leur cliente.

L'infante Cristina, qui avait déposé un recours contre son inculpation, peut tout de même garder espoir. Le juge d'instruction doit en effet encore décider si la soeur du roi d'Espagne devra s'assoir sur le banc des accusés lors d'un procès, ce qui serait une première dans l'histoire de la monarchie espagnole. Elle peut également compter sur la jurisprudence Emilio Botin, du nom du défunt président de Banco Santander et datant de 2007, et qui veut qu'un fraudeur fiscal ne peut pas s'assoir sur le banc des accusés s'il n'est pas poursuivi par le fisc. L'infante Cristina est en effet poursuivie par l'Etat dans cette affaire.

Iñaki Urdangarin a quant à lui six chefs d'accusations qui reposent contre lui. Le mari de l'infante est accusé notamment de "détournement de fonds publics", de "délit fiscal", de "fraude", et de "faux et usage de faux" ou de "trafic d'influence". On reproche au père de Valentín (14 ans), Miguel (12 ans), Irene (9 ans) et Pablo (3 ans) d'avoir utilisé la fondation Noos pour détourner 6,1 millions d'euros de fonds publics, reversés en partie vers la société Aizoon, qu'il possède à 50% avec Cristina. Depuis 2011, le couple, accablé il y a quelques mois par le comptable de Noos, est donc écarté de l'agenda de la famille royale. Et ne devrait pas y revenir de si tôt...