L'affaire Daniele Watts, actrice afro-américaine vue notamment dans Django Unchained et accusée d'avoir eu des relations sexuelles en public, prend une nouvelle tournure. Elle a été inculpée d'outrage à la pudeur, tout comme son compagnon Brian James Lucas, chef cuisinier d'une émission de télévision, à la suite d'ébats amoureux dans une voiture, le 4 septembre à Los Angeles. La comédienne avait dénoncé le comportement raciste des officiers de police qui l'avaient brièvement arrêtée.
Daniele Watts et son ami Brian James Lucas ont été inculpés d'atteinte à la pudeur d'après le bureau du procureur de Los Angeles. La comparution devant le tribunal aura lieu le 13 novembre. Tous deux encourent jusqu'à six mois de prison et une amende de 1 000 dollars. C'est une enquête plus poussée de la police de Los Angeles qui a fini par aboutir à cette conclusion. Dans un premier temps, cette dernière avait estimé qu'aucun crime n'avait été commis, mais un enregistrement audio réalisé par l'officier en charge semblait réfuter les accusations de délit de faciès. Après l'examen de ces preuves, la police a décidé d'enquêter plus avant et, finalement, de porter plainte contre le couple.
L'affaire a fait grand bruit lorsqu'elle a éclaté. Selon des témoins, l'actrice Daniele Watts et son compagnon Brian James Lucas étaient en train de faire l'amour dans une voiture. La comédienne, son côté, a affirmé qu'il ne s'agissait que de gestes de tendresse. D'après l'enregistrement obtenu par TMZ, Daniele Watts a rapidement brandi la "carte du racisme" face au sergent Jim Parker lorsque celui-ci lui a demandé sa pièce d'identité, qu'elle a d'ailleurs refusé de présenter.
La comédienne, qui avait prévu de porter plainte, s'était exprimée le 15 septembre sur la chaîne américaine CNN. Venue avec Brian James Lucas, elle a insisté sur le fait qu'elle était en droit de ne pas présenter sa pièce d'identité au policier dans la mesure où elle estimait ne rien avoir fait de mal, assurant que ce dernier ne s'était même pas adressé à elle, mais à son compagnon, pour la lui réclamer.
Lorsque l'affaire a éclaté il y a un mois, l'idée qu'elle avait été prise à tort pour une prostituée noire avec son client blanc avait fait surface. Peu à peu, deux camps se sont dessinés, d'un côté ceux qui soutiennent la comédienne victime d'un délit de faciès parce que trop tendre avec son compagnon, de l'autre ceux qui estiment que la police a fait correctement son travail, sans comportement raciste, en lui demandant simplement ses papiers. Deux versions qui s'affronteront devant la justice.