Fills Monkey : Incredible, ils frappent fort... et Jamel en redemande !
Publié le 1 novembre 2014 à 19:00
Par Guillaume J.
Les Fills Monkey (Sébastien Rambaud, Yann Coste), Incredible Drum Show. Teaser, octobre 2014. © Youtube
Fills Monkey, Incredible Drum Show.
Les Fills Monkey à la fin de leur Incredible Drum Show du 31 octobre 2014 à La Cigale à Paris.
Bruno Solo a tenté de défier les Fills Monkey en direct lors du Téléthon 2013...
Fills Monkey, Snare What, 2012
Fills Monkey, image du reportage présenté dans le JT IDF de France 3 le 24 octobre 2014
Les Fills Monkey dans le métro en 2011 pour la promo de leurs dates au Sentier des Halles
Fills Monkey, image du reportage présenté dans le JT IDF de France 3 le 24 octobre 2014
Fills Monkey en plein défi face aux pongistes Jean-Philippe Gatien et Patrick Chila, janvier 2014
Fills Monkey, image du reportage présenté dans le JT IDF de France 3 le 24 octobre 2014
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Dans leur île (aux singeries), on est fou comme on est musicien. D'ailleurs, le mec qui tapait jadis sur ses bambous, il en prendrait un sérieux coup (de bambou), s'il voyait ce que les Fills Monkey savent faire, eux, avec des bouts de tout et n'importe quoi, de l'huile de coude et du jus de crâne. Ces deux-là, quel numéro, hein ?!

Tic et Tac (et toc !), Rangers du rythme

Sébastien Rambaud et Yann Coste sont batteurs. Enfin, ça, c'était avant. Depuis un moment, les garnements battent surtout... des records de virtuosité loufoque avec leur Incredible Drum Show. Le superlatif n'est pas vain, car un spectacle tel que celui-là, il n'y en a pas deux. Un spectacle à ce point mené tambour battant, à bride rabattue, à la baguette, au péril du tempo, parfois au bord de la syncope, il faut vraiment avoir la (grosse) caisse et en réserver sous la pédale pour le faire. Un cirque de toutes les émotions avec un répertoire et une culture musicale déments pour bande son. Le monde entier le saura bientôt - et peut-être même jusqu'à nos lointains voisins de Pluton, vu que la langue des deux piles électriques en short-basket-cravate n'a pas de frontières, et leur énergie contagieuse pas de limite physique connue à ce jour. "Ça s'adresse absolument à tout le monde, de 3 ans à 96 ans, aux musiciens et aux non-musiciens, aux Français et aux non-Français, à la planète entière... et même plus", proclamait Seb avec malice (et avec Yann) lors d'une récente rencontre avec Le Parisien dont la vidéo est à voir sur le site du quotidien. "Aux gens de Pluton", complète son compère, fort de la langue universelle qui est la leur : celle du rythme et de l'humour.

Le public parisien avait l'occasion de s'y initier ou de s'y perfectionner (le show étant en constante évolution et à chaque fois soumis aux dérapages contrôlés de ses interprètes) ces 30 et 31 octobre (avec les Chiche Capon en première partie) et 1er novembre (avec les brasseurs de vent d'Airnadette), à l'occasion de trois nouvelles dates à La Cigale. Qui s'achevaient, comme le veut la tradition chère aux Fills Monkey, par un selfie au fish-eye avec l'ensemble des spectateurs (mais oui), galvanisés par 90 minutes d'adrénaline. Jamel Debbouze, baguettes en mains, Kyan Khojandi ou Bruno Solo s'étaient déjà fait percuter de plein fouet, comme on le constate dans le teaser jubilatoire qui avait précédé ces représentations... Sébastien et Yann, eux, étaient tellement excités de remettre le couvert qu'ils avaient même campé sur le trottoir, devant la salle du 18e arrondissement :


A l'arrache, quoi. Justement : ils n'ont besoin de rien - ou si peu - pour être imbattables, ces batteurs. Super-héros du rythme, Zorros de la musique à la pointe de la baguette, duettistes et duellistes qui s'escriment en prenant leur auditoire à partie, zigotos déglingos rois du déglingage de zygomatiques, ils entendent bien (il vaut mieux...) remettre sous les feux de la rampe la batterie, invariablement et iniquement reléguée à l'arrière-scène, dans la pénombre. Pour cela, tous les moyens sont bons : c'est en tapant sur n'importe quoi avec n'importe quoi qu'on frappe les esprits, pour ces deux gaillards. "A un moment, déplacer une batterie à chaque concert, c'est une corvée (...) Le fait d'arriver à n'importe quel endroit avec juste deux baguettes et de pouvoir faire de la musique, c'est jouissif", expliquait Sébastien Rambaud dans un reportage du JT du soir de France 3 du 24 octobre : devant la caméra, son binôme et lui faisaient une démonstration en direct, en pleine rue, créant du rythme et de l'euphorie en martelant à l'envi poubelles, tôles de chantier, grilles, piquets, bornes d'Autolib...

"Tout est instrument dans notre spectacle, même les spectateurs. Si, si, on leur tape sur le crâne", assuraient-ils... cranement le 17 octobre au micro de Jean-François Cadet, sur RFI, dans son émission Vous m'en direz des nouvelles (en intégralité sur le site de la station). "Le spectacle commence sur des batteries, et très rapidement on se met à jouer avec des objets sur les batteries, sur le public, dans le public, à détourner des objets comme des balles de tennis, des seaux, n'importe quoi, qui nous permettent de faire du rythme et de communiquer le public", expliquent au journaliste les deux artistes, qui oeuvrent en tandem depuis 2005 et ont consacré quatre ans de travail à Incredible Drum Show, que produit, via sa société Flèche Productions et non sans fierté, Claude François Jr.

Des tubes luminescents font oublier leurs couleurs pour se révéler instruments. Les baguettes se font scier, les raquettes les remplacent, les toms deviennent raquettes à leur tour (ç'avait déjà été le cas pour défier les pongistes Jean-Philippe Gatien et Patrick Chila lors d'un match retentissant filmé en début d'année) pour une partie de tennis rythmique en équilibre debout sur les tabourets...

© Youtube

L'imagination ne s'interdit rien. Pas même d'inventer sa propre langue : un charabia d'onomatopées, de consonnes dentales et gutturales et de yaourt qui ne nécessite aucun dictionnaire. On ne comprend rien et on comprend tout. Après tout, le rythme, c'était le moyen des communications des australopithèques, rappelait Yann, plus "monkey" que jamais, sur RFI. "On n'a rien prémédité, en fait, c'est simplement deux batteurs qui étaient démonstrateurs pour du matériel, et qui se retrouvaient sur le même kit de batterie, et qui se sont appréhendés, apprivoisés, rencontrés, et ont laissé naître la folie", se souvient-il concernant la genèse de Fills (qui désigne la liberté d'interprétation des relances à la batterie) Monkey (qui désigne... le singe - et pour ce qui est de faire les singes autant que singer des musiques bien connues, de Queen à Michael Jackson, ils se posent là).

Une folie - très douce par moments - qui ne fait sens et mouche que parce qu'elle s'établit sur des années de travail. S'ils ont l'air d'avoir mis les doigts dans la prise, enfants terribles exubérants en permanence (à la scène... comme en dehors !), et sont à l'aise dans leurs personnages de sales gosses en culotte courte, Sébastien Rambaud et Yann Coste, au passage toujours respectueux de leur matériel ("on en connaît la valeur"), ont longuement fait leurs armes : "Etre batteur dans un groupe de rock, ça a été les dix premières années de notre vie professionnelle (c'est entre parenthèses pour le moment)", dit l'un ; "plus de quinze ans de travail personnel de l'instrument avant de pouvoir faire ça", fait valoir l'autre, signalant qu'il faut "une grosse maîtrise du rythme et de la musique pour pouvoir s'amuser". L'art doit toujours paraître facile...

De même, l'Incredible Drum Show est le fruit d'années d'élaboration, d'abord à l'écoute des remarques d'un public de batteurs, qui les encourage, puis d'un public de plus en plus familial, et enfin avec l'aide du metteur en scène Gil Gaillot : "Quatre ans qu'on travaille sur ce spectacle, on peut le jouer en mode automatique, c'est millimétré. Maintenant, le jeu, c'est de sortir un peu des rails. L'excitation vient chaque soir par l'improvisation", se félicite Yann en évoquant un spectacle fait "pour et avec le public". Mais aussi un exercice "très physique", pour lequel ils ont d'ailleurs "dû changer d'hygiène de vie" - le Monkey Punch, leur cocktail spécial, c'est seulement après la représentation. Même le look décalé de ces deux "singes en liberté" n'y est pas étranger : "Au départ, on ne savait pas trop comment s'habiller pour ce spectacle, et puis au fur et à mesure on a créé des personnages, on est devenus progressivement un peu comédiens, et il y avait une donnée, c'était d'être en short et d'avoir des baskets, parce qu'on courait déjà beaucoup dans le spectacle. A la base, c'est une question de confort. Et puis on voulait garder un côté un peu classe. Et en se rendant compte qu'on devenait des sales gosses, on a un peu pris l'habit des petits écoliers." Un "uniforme" qu'on découvrait notamment en 2011 dans la promo (une vidéo de air drum/air guitar dans le métro parisien) de leurs représentations au Sentier des Halles.

© Youtube

Incroyable (c'est écrit dessus, comme le Port-Salut) démonstration, technique, comique, ludique, magique, hystérique, de percussions protéiformes, l'Incredible Drum Show n'a plus qu'à répandre ses poum-tchak humorythmiques à l'échelle internationale : "Essayer d'aller se confronter à d'autres cultures, avec ce spectacle où il y a ces deux messages universels, le rythme et l'humour, à des populations qui n'ont pas du tout les mêmes codes que nous", voilà ce qui fait palpiter les deux amis propulsés sur le devant de la scène l'an dernier (première partie de Patrick Bruel au Zénith, numéro époustouflant avec Bruno Solo lors du Téléthon, passage remarqué dans C à vous, etc.). Roulement de tambour...

Toutes les dates de tournée sur le site officiel www.fillsmonkey.com

(Pour Noël, plutôt que les chocolats, pensez aux Fills Monkey, et offrez-les frappés !)

G.J.

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