L'arrestation de Roman Polanski hier, alors qu'il se rendait à Zurich pour un festival de cinéma qui lui consacrait une rétrospective, n'en finit pas de faire des vagues. Interpellé pour une histoire de relations sexuelles sur mineure, vieille de plus de 30 ans (voir ici le rappel des faits), le cinéaste, âgé de 76 ans, est placé en détention provisoire, en attente d'une extradition vers les Etats-Unis.
Très rapidement, le Ministre de la Culture français, Frédéric Mitterrand a tenu à faire savoir à travers un communiqué combien il était stupéfait par cet événement et qu'il regrettait "de la manière la plus vive qu'une nouvelle épreuve soit ainsi infligée à celui qui a déjà tant connu".
Après une entrevue avec Nicolas Sarkozy, Frédéric Mitterrand a de nouveau pris la parole en fin d'après-midi, lors d'un point presse.
Il a ainsi fait part de sa "très profonde émotion", déclarant : "De le voir ainsi jeté en pâture pour une histoire ancienne qui n'a pas vraiment de sens et de le voir ainsi seul, emprisonné, alors qu'il se rendait à une manifestation où on allait lui rendre hommage, c'est à dire ainsi pris au piège, c'est absolument épouvantable."
"On sait les conditions dans lesquelles c'est arrivé, et de la même manière qu'il y a une Amérique généreuse que nous aimons, il y a aussi une certaine Amérique qui fait peur et c'est c'est cette Amérique-là qui vient de nous présenter son visage", a-t-il ensuite ajouté.
Le Ministre a également précisé que le consul de France devrait rendre visite à Roman Polanski demain, à condition que cette visite lui soit accordée. Le Président de la République suit, selon lui, le dossier "très attentivement".
Nous vous tiendrons bien sûr au courant des suites de cette affaire.









