Il y a deux ans, Jean Rochefort faisait l'actualité dans tous les médias français. La cause ? Sa décision de prendre sa retraite, une information qu'il avait toutefois rapidement démentie, affirmant que que ses propos avaient été sortis de leur contexte et mal interprétés. Au micro d'Europe 1, le 17 juin dernier, l'acteur français de 85 ans aborde de nouveau ce sujet et, cette fois, se montre très clair : "Il vaut mieux s'arrêter."
Invité dans les studios de la radio Europe 1, Jean Rochefort parle de son prochain film, Floride, avec Sandrine Kiberlain. Il y incarne un homme qui décide sur un coup de tête de rendre visite à sa fille à Miami et qui permet à ce passionné d'équitation de faire du "cabotinage arthritique", comme il le dit si bien. Un beau film en perspective et peut-être le dernier...
"L'Artiste et son modèle, je croyais que ce serait le dernier. Celui-ci, qu'on m'a proposé, la qualité du scénario... Voilà, j'ai recommencé. Mais je crois que je vais épargner le public maintenant, et je ne veux pas faire de film d'épouvante. Il vaut mieux s'arrêter. Floride, [c'est mon dernier film], j'espère. (...) Et puis si c'est pour jouer un vieux pépé dans un coin, qui tend ses mains près du foyer de la cheminée. Ce n'est pas beau." Comme pour éviter tout malentendu, le journaliste insiste : "Vous avez envie d'arrêter ?" Le comédien répond : "Mais oui, vous me questionnez beaucoup dessus. Ça semble normal quand même." Et son temps libre lui permettra par exemple de se concentrer sur l'écriture, lui qui aime tant la littérature (son sketch du "Boloss des Belles Lettres" était délirant).
Pas la peine de chercher du côté de sa santé pour expliquer cette envie de vacances illimitées. En 2013 déjà, quand la rumeur de retraite avait fait le tour du pays, il était inutile de demander des nouvelles à sa femme Françoise Vidal, mère de deux de ses six enfants (Louise et Clémence), qui le trouvait "vaillant, beau et magnifique".
Et s'il s'agace que ses propos soient repris partout dans les médias, Jean Rochefort ne doit pas oublier que leur médiatisation est proportionnelle à l'émotion que le public ressent à l'idée que cet acteur si populaire et à la si jolie carrière ne joue plus au cinéma.