
C'est l'histoire d'une couverture oubliée. En juin 2011, à l'occasion de ses premières grandes unes, Jennifer Lawrence pose pour le magazine Flare. L'actrice, future star de la franchise Hunger Games, y apparaît très retouchée, mais à l'époque, cela passe inaperçu, J-Law n'étant pas encore assez connue. Mais sa situation la rapproche désormais de Beyoncé, Sarah Jessica Parker ou Avril Lavigne, les stars les plus massacrées par Photoshop.
Les joies de l'Internet ont fait subitement rejaillir cette couverture que même l'actrice aurait préféré oublier. Car celle qui n'hésite pas à clamer haut et fort son rejet de Photoshop, surtout lorsqu'il s'agit de retoucher au point de dénaturer, se retrouve très transformée par le célèbre logiciel de retouche. Posant ultraglamour dans une robe Gucci fort décolletée, l'actrice – qui a alors 20 ans – apparaît particulièrement fine, très maquillée et répondant à ces codes qu'elle fuyait, elle qui a par la suite déclaré avoir été considérée comme obèse à Hollywood.
Habituellement très naturelle, bien qu'égérie Dior avec ce que cela implique de glamour, la star la plus cool du tout-Hollywood est ici frappée par la retouche. Un gif – une image animée – avant/après met en parallèle la une du magazine et les photos originelles de l'actrice avant son passage par la case Photoshop. On remarque alors que les traits de son visage ont été lissés, ses cheveux foncés ici et là, ses bras amincis au point de ressembler à des morceaux de bois et sa taille, largement affinée pour mieux répondre aux standards de cette mode où la minceur est reine.
Tout récemment, alors qu'elle assurait la promotion de Hunger Games – L'Embrasement, second chapitre de la franchise dont elle est l'héroïne, Jennifer Lawrence avait montré qu'elle avait conscience de sa situation : elle est un modèle pour les adolescentes, une star dont elles vont suivre les looks, comme les évolutions capillaires ou le comportement en public. À cet effet, elle souhaite non pas être parfaite mais apparaître vraie et sincère. Mais cette ancienne couverture qui refait surface ne peut qu'égratigner l'actrice et décrédibiliser son message, dont on se demande si elle a eu un droit de regard sur le produit fini avant publication...









