Si certaines stars font des caprices de diva, au point de paraître bipolaire, ce n'est absolument pas le cas de l'exquise Natalie Portman. Celle dont les traits et l'expressivité de femme-enfant ont grandement fait le succès est devenue une bien belle plante, chez laquelle on a toutefois cru discerner une certaine schizophrénie du look...
Quelle évolution, en l'espace d'une décennie, entre la faussement fragile gamine de Léon (1994) et la femme mature et fatale de Closer, entre adultes consentants. Si la peau diaphane et les traits de femme-enfant de Natalie Portman en font une magistrale reine Amidala dans Star Wars, rôle qui lui vaut une place de choix dans le coeur et la mémoire des cinéphiles, son regard intensément expressif, le caractère acéré de son jeu d'actrice et l'exigence de ses choix artistiques amènent sa carrière vers des registres puissants, avec notamment Garden State, V pour Vendetta, Les Fantômes de Goya, ou Deux soeurs pour un roi.
Il émane toujours de Natalie Portman, même devenue femme au charme magnétique, une espièglerie rafraîchissante, parfois traduite par un séduisant blush naturel aux joues. Une forme de fantaisie qui se traduit souvent dans les tenues de la dame : aussi élégante et sophistiquée lors des mondanités liées à son métier, comme on a eu le plaisir de le constater lors du dernier festival de Cannes — dont elle était membre du jury présidé par Sean Penn —, que naturelle et "casual style" dans la vie de tous les jours.
Celle qui fut repérée dès ses 11 ans par la marque de cosmétiques Revlon porte aussi bien la robe de soirée de haute couture, sous toutes ses plaisantes déclinaisons (couleurs, textures, ...), que le short et les spartiates sans prétentions. On notera dans sa garde-robe éclectique de sérieux penchants pour le bermuda, la tenue d'écolière (petit col blanc sur pull noir), le look de midinette (minirobe flashy), et les grandes toilettes de beauté fatale.
Souvent très maquillée sur les tapis rouge, il est rare de lui voir le visage fardé dans son quotidien, y compris lorsqu'elle paraît au bras de son compagnon Devendra Banhart.
Une schizophrénie tout à fait salutaire, qui contribue sans doute à faire de chacune de ses apparitions un vrai bonheur visuel.









