Power Rangers : Sang, sexe et coke, James Van Der Beek dans un remake trash

Les Power Rangers ont vu le jour au tout début des années 1990, pourtant les super-héros colorés continuent d'intéresser. Le studio américain Lionsgate (qui a signé la saga Hunger Games) se prépare d'ailleurs à sortir en juillet 2016 sa propre adaptation au cinéma - la troisième pour les Rangers. Preuve que les Power Rangers sont encore bankable et plus que jamais tendance, Adi Shankar vient de dévoiler sa propre vision des Power Rangers. Surtout réputé pour ses courts métrages violents et sulfureux parmi lesquels Dredd et The Punisher : Dirty Laundry, le réalisateur américain déjanté a dévoilé un court métrage mis en scène par Joseph Kahn, un monument du monde du clip (il a, entre beaucoup d'autres, réalisé le clip Toxic de Britney Spears, et, Eminem à U2 en passant par Black Eyed Peas ou Gwen Stefani, nombreuses sont les stars à avoir fait appel à lui) qui a également à son actif deux films gavés d'adrénaline (Torque, Detention).

Ensemble, Adi Shankar et Joseh Kahn ont pu laisser libre court à leur imagination débordante pour réinterpréter la série culte et plonger les Power Rangers dans un XXIe siècle, dans un environnement moderne et détonnant. Un clip de près d'une quinzaine de minutes qui n'a pas d'autre vocation officielle que leur propre plaisir, et qui est renversant de par sa qualité et par son contenu. James Van Der Beek, ex-star de la série Dawson, est métamorphosé en un Power Ranger tracassé qui cherche à savoir pourquoi il a été transformé en super-héros par une entité supérieure. Face à lui, Katee Sackhoff incarne la diabolique et super-méchante Rita, qui se fait passer pour la gentille Ranger rose. Un scénario abracabrandantesque rempli d'effusions sanguines, de substances illicites et d'une ambiance bien plus sombre que le feuilleton de notre jeunesse.

Adi Shankar affirme avoir voulu mettre en lumière les dommages psychologiques infligés aux jeunes enrôlés dans cette guerre intergalactique. Outre l'interprétation vraiment très personnelle qu'il en fait, le jeune homme réussit parfaitement à implanter les Power Rangers dans un monde moderne et futuriste. Les cascades sont réalisées avec brio et le casting soigneusement choisi tandis que les effets spéciaux façon Kill Bill finissent de donner au court-métrage son caractère si particulier. Les puristes pourront être déçus, les autres vont adorer.

Coline Chavaroche