Rama Yade et son époux Joseph Zimet à l'Elysée, le 14 juillet 2007. © Abaca
Rama Yade faisait partie de ces nouveaux talents mis sur le devant la scène politique par Nicolas Sarkozy durant sa première campagne présidentielle. Après l'élection, la jeune femme rejoint le gouvernement Fillon II au poste de Secrétaire d'État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'Homme. Elle passe bien à la télé et devient, comme Rachida Dati, la chouchou des médias. Élue en 2010 conseillère régionale d'Île-de-France, elle se tourne vers le Parti radical de Jean-Louis Borloo dont elle est aujourd'hui la vice-présidente. Tout le monde sait qui est Rama Yade, on connaît moins le père de sa fille Jeanne (née le 21 mai 2013) à qui Libération consacre son célèbre portrait : pour Joseph Zimet, Rama est une rock star... de la trempe de Beyoncé !
Elle est plutôt de droite, lui plutôt de gauche. Longtemps, on a même entendu dire que Rama Yade avait enfermé son époux, lors du second tour des élections présidentielles de 2007, pour l'empêcher de ne pas voter Nicolas Sarkozy. L'intéressé confirmait récemment en parlant d'un "acte manqué". Nommé par l'ancien président à la tête de la Mission du centenaire de la Grande Guerre, Joseph Zimet verra ses efforts aboutir mardi 11 novembre avec l'inauguration par François Hollande dans le Nord-Pas-de-Calais d'un "anneau de la mémoire" comportant le nom des 600 000 soldats tombés entre 1914 et 1918. Joseph Zimet, qui a passé quelques années dans les cabinets ministériels (de droite), vit cependant dans l'ombre de son épouse : "Quand je rentre dans une pièce, je suis le mari de Rama Yade, a-t-il confié à Libération. (...) Je vis avec une rock star. Rama, c'est Beyoncé, et ce n'est pas toujours simple quand on s'installe à une terrasse de café."
Ceux qui l'aiment prendront le train
En lisant son portrait, on découvre que Joseph Zimet a toujours été très impressionné par son épouse. "Nous étions sur les même bancs à Sciences-Po, mais jamais je n'aurais osé adresser la parole à Rama. Elle était très intimidante." Quelques années plus tard, alors qu'il s'apprête à partir pour Washington pour une mission de deux ans, Joseph Zimet trouve le courage d'aborder la jeune femme sur le parvis de l'Hôtel de Ville. Commencent alors les allers-retours entre la France, où est restée la femme qu'il aime, et les États-Unis. En 2005, le couple se dit enfin oui.
C'est aussi à cette époque que Rama Yade tombe sous le charme de Nicolas Sarkozy pour lequel elle rejoint l'UMP. En 2007, elle entre au gouvernement. Joseph Zimet se joint à l'aventure, pour elle, en intégrant le cabinet du ministre de la Coopération. En plaisantant, il confie à Libération : "Je suis monté sur le manège pour garder ma femme. Si je n'avais pas accepté ce poste, j'aurais eu l'impression de rester à quai." Et depuis trois ans, il consacre tout son temps à la Grande Guerre, lui qui se définit comme un enfant de l'autre guerre, comme "le fils d'un petit garçon juif caché durant l'Occupation", le chanteur-conteur yiddish Ben Zimet. Sa mission pourrait être prolongée, nous apprend Libération. Une mission de l'ombre.
Cet été, Rama Yade dédicaçait ses Carnets de pouvoir (Éditions du Moment, septembre 2014) lors de la 19e édition de La Forêt des livres à Chanceaux-près-Loches. Sur les photos, elle offre un grand sourire. Derrière elle, au second plan, la petite Jeanne dans les bras de son père. Joseph Zimet n'est pas encore Jay-Z...
© BestImage
Joseph Zimet, son champ de batailles - Un portrait à découvrir sur www.libération.fr
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