Robert Downey Jr. s'amuse de son passé : 'Je me sens comme un vilain Américain'

L'acteur américain Robert Downey Jr. n'a plus de regrets quant à son passif d'acteur hollywoodien sulfureux et de bad boy. Mieux, il s'en amuse. Alors qu'il est en pleine promotion du film Iron Man 3 à Paris, le comédien de 48 ans s'est amusé de son lourd passif en ironisant sur son manque de culture et notamment sur son incapacité à parler français alors que sa délicieuse partenaire à l'écran, Gwyneth Paltrow, répond aux journalistes dans un français imparfait mais si charmant.

Sans jalousie, mais avec une ironie teintée de réalisme, Robert Downey Jr. déclenche l'hilarité de son auditoire lorsqu'il déclare : "Je me sens comme un abruti, un vilain Américain. J'aurais bien aimé parlé français, mais j'ai été élevé par des loups", dit-il en faisant référence à sa jeunesse sous l'autorité d'un père fréquentant les pires voyous de son quartier. "Elle [Gwyneth Paltrow], on lui a payé les meilleures écoles, moi, personne ne m'a appris le français en prison", s'est-il amusé.

Devenu bankable à Hollywood avec les succès parallèles d'Iron Man et Sherlock Holmes, Robert Downey Jr. a pris sa revanche sur lui-même. Au milieu des années 1990, après une nomination à l'Oscar du meilleur acteur pour sa performance dans Chaplin, l'acteur plonge dans ses années noires, affiche ses addictions à l'alcool et aux drogues, enchaînant cures et séjours derrière les barreaux. Il revient petit à petit sur le devant de la scène dès 2003, avec notamment une performance remarquée dans Kiss Kiss Bang Bang, un film de Shane Black, actuel réalisateur d'Iron Man 3. Aujourd'hui, il rêve même d'un Oscar, dit-il à GQ dont il fera la prochaine couverture : "Je serai personnellement choqué si à la fin de l'histoire, je n'avais pas un Oscar". Revenant plus sérieusement sur la question, il s'en moque bien : "Ce n'est pas comme si nous sommes aux putains de Jeux Olympiques ou quelque chose comme ça".

Pendant que l'homme de fer fait le show à Paris au côté de la belle compagne de Chris Martin – également de passage dans la capitale avec ses enfants – en Angleterre, le son de cloche est plus sombre. Ironie de l'histoire, l'Iron Man a dû plier devant l'Iron Lady Margaret Thatcher. Son décès, survenu le 8 avril 2013, a provoqué des vagues en Grande-Bretagne. Au point même de voir l'avant-première événement d'Iron Man 3 sur Leicester Square (Londres) repoussée du 17 avril au 18, du fait des funérailles de Margaret Thatcher. Iron Man est peut-être un narcissique mégalomane, mais face à la Dame de Fer, il ne peut pas lutter.