Si on vous dit que Lady GaGa, dans son troisième single, est plus sage, pas de panique : cela ne signifie pas pour autant qu'elle s'est rhabillée. La nouvelle reine disco-pop, après le sulfureux tube dancefloor Just Dance (et son successeur Poker Face, pas paru en France), vient de dévoiler le clip de Eh Eh (Nothing Else I Can Say) - et pas que ça.
Vous n'êtes pas très à l'aise avec l'anglais ? Là encore, gardez votre calme : tout est dans le titre (Eh eh, j'ai rien d'autre à dire). Circulez, 'y a rien à entendre. Si le précédent extrait de l'album The Fame pouvait faire illusion à grands renforts d'électro non affiné, Eh eh (et blablabla) ne s'encombre pas d'un tel matériau - le Bontempi de Cindy Sander suffira...
Thème hyper agaçant digne d'un jeu électronique Tiger, mélodie garantie 100% anti-innovation (l'exemple type du "Tiens ? J'ai déjà entendu ça quelque part..."), rythmique reggae édulcorée spéciale "j'ai même pas envie de me fatiguer à essayer de faire de la musique puisqu'il suffit que j'oublie de m'habiller"... Oh, pardon : vous voudrez peut-être l'écouter quand même ! Dans ce cas, un conseil : il s'agit d'une séquence d'une vingtaine de secondes montée en boucle. Total : 3 minutes et un single.
Lady GaGa, avec ce titre très Lady BlaBla, mise une nouvelle fois tout sur son fonds de commerce : son habitude de se trimballer en sous-vêtements. Ne soyez pas dupes du décor italo-américain en carton-pâte façon "je suis ritale et je le resterai" (Lady Gaga n'oublie pas qu'elle s'appelle Joanne Stefani Germanota), avec bidons d'olio d'oliva et enseigne de chez Guido : c'est juste pour tenter de vous faire croire qu'il y a autre chose à voir que les poses et les tenues quasi pornstar de l'artiste. Un peu décevant de la part de Joseph Kahn, la big big star du clip US (Toxic et Womanizer de Britney Spears, Janet Jackson, U2, les Pussycat Dolls, George Michael, Mariah Carey, ettant d'autres encore...).
Certains entendront très vaguement une influence Europop, mais ce serait faire injure au groupe culte des nineties Ace of Base. Nous, on a plutôt l'impression de retrouver sa copine Paris Hilton aux temps "glorieux" de son inénarrable carrière musicale entamée (et morte-née) avec Stars are blind (cliquez ici si vous n'avez pas ce moment d'anthologie en mémoire)...
G.J.