Woody Allen n'est pas féru des mondanités, mais pour son film L'Homme irrationnel et pour Cannes, le cinéaste new-yorkais s'est rendu à la soirée organisée pour son long métrage présenté hors compétition au Festival, le 15 mai. Après la montée des marches et la projection, il avait ainsi rendez-vous avec sa femme Soon-Yi Previn sur la prestigieuse plage du Martinez. Il a même décroché quelques sourires, certainement serein après avoir séduit la Croisette avec son nouveau long métrage.
Parrainée par Chopard et donc en présence de Caroline Scheufele (chargée des collections pour dames et de la Haute Joaillerie), venue avec son compagnon Alexis Veller, la soirée a pu compter sur Emma Stone, héroïne de L'Homme irrationnel, divine comme sur le tapis rouge dans sa robe Christian Dior Couture qui fait d'elle une sirène étincelante. C'est le deuxième film qu'elle tourne pour Woody Allen, après Magic in the Moonlight, et elle se révèle toujours plus délicieuse et talentueuse au cinéma. Elle n'est pas venue à Cannes avec Andrew Garfield, les deux amoureux si charmants seraient séparés... Le réalisateur de 79 ans était lui en couple avec Soon-Yi, la mère de ses deux filles Bechet et Manzie, et plutôt content d'être en France. De quoi le changer du scandale lié à sa fille Dylan, qui a éclaboussé le réalisateur.
A Cannes, Woody Allen a profité de la conférence de presse de son film pour faire part de ses doutes concernant la série pour Amazon qu'il doit préparer : "Ça a été une erreur catastrophique pour moi. Je me débats avec depuis. Je n'aurais jamais dû me lancer là-dedans. Je pensais que ce serait vraiment simple de faire un programme de six épisodes d'une demi-heure. Je pensais que ce serait du gâteau. Mais ce n'est pas le cas. C'est très, très dur."
Il a bien évidemment offert ses réflexions existentielles aux journalistes : "La vie suit son cours et un jour ou l'autre, on se retrouvera tous dans la même inconfortable position. Tout va disparaître, moi, vous, la planète, Michel-Ange et Shakespeare... Le seul moyen d'agir en tant qu'artiste, c'est d'expliquer aux gens pourquoi la vie vaut la peine d'être vécue." Quant à son oeuvre, il est tout aussi lucide face à sa filmographie : "Si je pouvais refaire mes films, je les referais tous. C'est pour ça que je ne les revois jamais, car sinon, je ne verrais que les défauts, et j'aurais envie de les améliorer."