





L'affaire Grégory débute le 16 octobre 1984, lorsque le corps de Grégory Villemin, 4 ans, est retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne, une rivière des Vosges. Rapidement, les enquêteurs s'intéressent à des tensions familiales et à une série de lettres anonymes reçues par les parents, Jean-Marie et Christine Villemin, dénonçant des secrets de famille. L’oncle, Bernard Laroche, est d’abord inculpé puis relâché avant d’être abattu par Jean-Marie. Christine Villemin est ensuite mise en examen en 1985, avant d’être blanchie. L’affaire, marquée par des erreurs judiciaires et de multiples rebondissements, reste non élucidée à ce jour et continue de susciter un fort intérêt médiatique.
Ces derniers jours, l'enquête vient de connaître un nouveau rebondissement. En effet, comme l'explique le Parisien dans son édition du 19 juin 2025, "la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon (Côte-d'Or), où les investigations se déroulent depuis 2008, a ouvert la porte à une nouvelle mise en examen de Jacqueline Jacob, la grand-tante de l'enfant, pour association de malfaiteur criminelle". Pour rappel, cette dernière avait déjà été mise en cause en 2017 pour des faits d'enlèvement et séquestration suivie de mort. Les charges avaient finalement été "levées pour des raisons de forme" a peine un an après.
Comme l'explique le Parisien, malgré le fait que le ministère public "estime qu'en l'état, le dossier est trop mince pour mettre en cause l'octogénaire", la chambre de l'instruction a confié à son président de nouvelles informations "aux fins de procéder à l'interrogatoire de première comparution de Mme Jacqueline JACOB née THURIOT, envisager sa mise en examen sous qualification d'association de malfaiteur criminelle". Le quotidien affirme que de "nouvelles expertises" et de "nouveaux témoignages" auraient remis l'octogénaire au cœur du dossier.
Les parents du petit Grégory, Christine et Jean-Marie Villemin ont accueilli "très favorablement cette décision qui marque une grande avancée dans le dossier", a affirmé leur avocate Marie-Christine Chastant-Morand. Cette relance inattendue de l’instruction ravive l’espoir, plus de quarante ans après le drame, de connaître enfin la vérité sur la mort du petit Grégory.

