





La visite d’État entamée le 8 juillet par le président de la République et son épouse a débuté dans un cadre inhabituel mais hautement évocateur : le château de Windsor, résidence personnelle du roi Charles III. Ce choix a été perçu comme un signe fort. "C’est un geste hautement symbolique. Windsor est l’un des symboles de la monarchie britannique, ancré dans des siècles de tradition", a souligné The Times. Le couple présidentiel, accueilli à la base militaire de Northolt par le prince William et Kate Middleton, a donc ensuite rejoint Windsor en calèche pour y retrouver Charles III et la reine Camilla. Ce premier jour a donné lieu à une parade militaire, une réception dans la cour du château et un banquet d’apparat. Une première journée qui donne le ton d’un séjour placé sous le sceau du raffinement et de l’émotion. Et ce mercredi 9 juillet, les Macron se sont rendus sur la tombe d’Elizabeth II, où a également été présenté Fabuleu de Maucour, le cheval offert à la reine défunte par Emmanuel Macron.
Moment incontournable de toute visite d’État ? L’échange de cadeaux. Et ceux offerts par la France au souverain britannique ne manquent ni de goût ni de subtilité ! Emmanuel Macron a ainsi remis à Charles III une partition originale de Pelléas et Mélisande, l’unique opéra de Claude Debussy, publié en 1902, une œuvre qui ravira le roi, grand amateur de musique classique mais pas que ! "De quoi ravir Charles III, mélomane érudit, qui partageait cet amour de l'art lyrique avec sa grand-mère adorée, Queen Mum, et qu'il partage désormais avec sa belle-fille, Kate", ont écrit nos confrères de Paris Match. À cela s’ajoute une trompette de la Garde Républicaine, où "la flamme qui orne la trompette illustre […] la ferveur et la loyauté", selon l’Élysée, ainsi qu’un prestigieux coffret d’aquarelle Sennelier, gravé au nom du roi. Enfin, un panier gourmand a été offert, garni de produits typiquement français comme des galettes bretonnes, des confitures, de l'huile d’olive d’exception, du vinaigre raffiné, du thé Kusmi ou encore du miel des ruches de l’Élysée. Un clin d’œil subtil aux engagements écologiques du roi, qui "pourra alors découvrir le miel de l’Élysée venant des ruches […] de ses abeilles Buckfast, variété issue du travail du Frère Adam, moine apiculteur du monastère de Buckfast en Angleterre".

Ce déplacement au Royaume-Uni, annoncé seulement quelques semaines plus tôt, a surpris jusqu’aux plus fins observateurs. "Ce n’était pas du tout une visite prévue de longue date. On a tous été estomaqués par le fait que le président Emmanuel Macron soit invité avant le président des États-Unis Donald Trump", a confié Marc Roche sur BFM TV. Cette invitation reflète un lien particulier entre Paris et Londres, renforcé par les gestes personnels échangés lors de cette visite. Entre tradition monarchique, hommage à Elizabeth II, complicité affichée entre Camilla et Brigitte Macron et mise en valeur d’un patrimoine artistique commun, ce séjour est une manière, pour la France comme pour le Royaume-Uni, de rappeler que les ponts culturels et humains restent solides, même en période de bouleversements géopolitiques.